INTERVIEW

MES AMIS, MES AMOURS

© Pathé Distribution

MES AMIS, MES AMOURS


Lorraine Levy

réalisatrice


Journaliste:
Vous étiez d'autant plus attendue au tournant que votre deuxième film est l'adaptation d'un roman de votre frère, Marc Lévy...

Lorraine Levy:
Oui, car une grande partie de la presse est d'une grande brutalité avec mon frère. Je le comprendrais s'il n'était pas modeste, mais il se définit juste comme un raconteur d'histoires... Je suis atterrée par autant de méchanceté.

Moi, je suis plus fragile que lui. Pour faire des comédies romantique, on sait très bien qu'il vaut mieux être anglais. J'ai tenté d'ajouter ma touche, très graphique...

Journaliste:
Ce film est très différent de votre premier...

Lorraine Levy:
Oui et non. Il y a des thèmes communs. Mais il s'agit ici de comment trouver sa place dans la vie, la société, non pas dans sa famille comme dans le premier. Il y aussi plus de noirceur dans celui-ci, mais je voulais faire rêver, pas être grinçante.

Journaliste:
Le tournage a eu lieu à Londres ?

Lorraine Levy:
Oui, en partie. Mais on a eu un peu peur, car la ville est connue pour ses pluies terribles et ses changements soudains de lumière. Heureusement, on avait un chef opérateur très doué, capable de rendre raccord nombre de plans avec des nuages. Et puis on a tourné en septembre, on a eu de chance, avec presque pas de pluie. Une partie du décors a tout de même été reconstituée en studios.

Journaliste:
On ne voit pas beaucoup les londoniens dans votre film, hormis le vieux libraire excentrique...

Lorraine Levy:
C'est avant tout l'histoire d'une communauté à l'intérieur d'une ville. Vous savez qu'il y a plus de français qui vivent à Londres que dans toute la ville de Bordeaux ?

Journaliste:
Pourquoi avoir choisi de conter cette histoire en un long flash-back ?

Lorraine Levy:
J'avais envie de boucler une boucle, d'annoncer une situation amoureuse qui arrivera, sans pour autant que l'on voit Virginie.

Journaliste:
Avez-vous laissé de la place à l'improvisation ?

Lorraine Levy:
Non. Le film était très écrit. Mais on a pu garder certaines choses, comme le fou rire, à table. C'était quelque chose de plus fort, de plus spontané que ce que nous avions écrit...

Journaliste:
Qu'en a pensé Marc Levy ?

Lorraine Levy:
Il a en été très heureux. Il a trouvé que le film ressemble à son univers.

Journaliste:
Comment est venu le choix de Florence Foresti ?

Lorraine Levy:
C'est une actrice qui est souvent étiquettée « comédie ». Mais j'avais la sensation que son rire est un masque et qu'elle avait une sensibilité à fleur de peau. J'avais sans doute raison...

Olivier Bachelard
Partager cet article sur Facebook Twitter