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Alors qu'il espère encore secrètement reconquérir son ex-femme, un quarantenaire accepte l'offre de son meilleur ami de s'installer à Londres, dans le quartier français. Malheureusement, il apprend à son arrivée que son ex retourne en France, et lui laisse sa fille...
Avec « Mes amis, mes amours », Lorraine Levy adapte l'un des premiers romans de son frère Marc, auteur ultra connu de « Et si c'était vrai » ou « Les enfants de liberté ». Et il se dégage de ce récit quotidien, qu'on aurait aimé un peu moins franco français (on se dit que les habitants de ce quartier de Londres ne sont finalement pas très curieux de ce qui se passe en Angleterre, et que c'est bien regrettable), une douce magie qui traduit assez bien l'univers du romancier, emprunt de romantisme et de rêveries. Au grès des hasards, « Mes amis, mes amours » mène son anti-héros, Vincent Lindon (en pleine reconstruction) aux portes de la vie de Virginie Ledoyen (mise en valeur à chaque fois telle une apparition), qu'il prend pour la maîtresse du fils de Pascal Elbé (entrepreneur faussement bien dans sa peau).
Indéniablement le charme de ces personnages agît, créant une sorte de portrait de famille élargi, auquel se marie agréablement une Florence Foresti, touchante, en fleuriste secrètement amoureuse, dont les gaffes sont un délice. Et la poésie affleure au travers des scènes avec un vieux libraire tout droit sorti d'Alice au pays des merveilles, ou avec Lindon pris de vertige, qui monte volontairement à des échelles ou des arbres. Drôle de façon de prouver son implication, sujets de très beaux plans chaleureux, et occasions pour son personnage de se faire raccompagner vers la terre et sa réalité, parfois un peu trop complexe. Un film résolument humain, qui pourrait être le sleeper français de l'été.
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