INTERVIEW

CONGORAMA

© UGC Ph

CONGORAMA


Philippe Falardeau et Olivier Gourmet

réalisateur et acteur


Abus de ciné:
Congorama est « une histoire sur deux continents »

Philippe Falardeau :
Depuis longtemps, je voulais raconter une histoire qui se passe en Europe et au Québec. L’histoire devait s’enraciner sur les deux continents pour des raisons dramatiques et dans une vraie perspective de dualité. Les personnages se rencontreraient naturellement, comme dans la vie, sans trop insister sur les différences. Cette coproduction francophone (Canada, Belgique, France) n’est pas pour autant une carte de visite touristique, mon but n’étant pas de mettre en avant les paysages.

Abus de ciné:
Pourquoi ce titre CONGORAMA ?

Philippe Falardeau :
On me demande souvent ce que vient faire le Congo sans cette histoire belgo québécoise. J’ai d’abord une fascination pour le Congo, c’est une sorte d’espace psychologique plutôt qu’un lieu. Aussi, il fut une colonie de la Belgique ; qui a gardé une envie de garder les bienfaits de cette civilisation congolaise. Mais surtout, je voulais que le spectateur tire ses propres conclusions sur le sens du titre, comme j’ai envie qu’il découvre le film sans trop savoir à l’avance ce qu’il va voir.

Abus de ciné:
Mais Congorama est aussi « une comédie dramatique autour de la famille »

Philippe Falardeau :
L’intérêt principal du film est ailleurs que dans les rebondissements. Le rapport au père et la question de la filiation apparaissent clairement. Dans le film, le personnage de Michel se pose beaucoup de questions sur son identité. Il en veut à son père. Tout est brouillé dans son esprit. Olivier Gourmet m’a beaucoup plu dans son rôle, qu’il incarne avec un vrai naturel. Face à certaines situations invraisemblables, je voulais à tout prix crédibiliser le personnage par le ton du jeu. J’ai ainsi créé un humour assez décalé.

Cedric Jolivet
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