série créée par David Crane et Jeffrey Klarik
avec Matt LeBlanc, Stephen Mangan, Tamsin Greig, Kathleen Rose Perkins, John Pankow, Mircea Monroe...
Un couple britannique, écrivains de séries à succès pour la télévision, se voit proposer l’opportunité d’adapter leur show aux US. Une fois arrivés à Los Angeles, ils vont devoir s’adapter à d’autres mœurs, mais surtout faire le sacrifice de leur éthique et sens du respect de leur script en intégrant Matt Le Blanc à leur casting…
Dès le premier épisode, le ton est donné, et le feu est ouvert sur le monde audiovisuel américain : critique de la dictature de l’audience, adaptation forcée du script (remplacer un vieux professeur bedonnant par un acteur sur le retour) et du ton de la série préférant les blagues potaches au cynisme, obligation d’ajouter des histoires d’amours mièvres, … Oui, la recette pour faire une série à succès aux US est la même pour tous. Et c’est bien ce que le directeur des programmes de la chaîne qui a commandé l’adaptation de « Limon’s boys » par ses auteurs britanniques, Shawn et Beverly Lincoln, va faire en commençant par leur coller dans les pattes, Matt Leblanc, qui interprétait Joey dans « Friends » (et qui joue ici son propre rôle).
Dès leur arrivée sur le sol américain, Shawn et Beverly vont se heurter à un choc de culture, fondamentalement aux antipodes de la sophistication britannique, et l’un des deux va s’adapter beaucoup mieux à ces changements très radicaux… En 7 semaines, les divergences artistiques vont réussir à diviser de plus en plus le couple, dont la complicité semblait indestructible. Vendre son âme au diable ou non, that is the question !
Le personnage de Matt Leblanc est assez caricatural, et l’acteur n’hésite pas à user d’autodérision sur son statut de star du petit écran (capricieux et exigeant quant au scénario qu’on lui propose).
Il semblerait que les auteurs n’aient pas souhaité se donner la peine de passer du temps sur le générique de la série (images de synthèse d’un script qui vole dans les airs et se fait tirer dessus), le tout accompagné d’une musique peu enjouée, qui rappelle quelque peu celle de Black books (série anglaise dans laquelle jouait Tamsin Greig). Très kitsch et pas très flatteur par rapport à la série qu’ils proposent.
Avec ses 7 épisodes, « Episodes » ne propose malheureusement pas une série qui soit très drôle... Certes, Matt Le blanc est toujours aussi mignon, même avec ses tempes grisonnantes, et l’épisode 6 décolle avec des détails croustillants. Certes, on voudrait savoir quelle est la part autobiographique de ce scénario pour les créateurs de « Friends » (qui sont les créateurs de cette série)… La réponse sera certainement donner dans la seconde saison, dont Showtime a déjà commandé les épisodes.
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