SÉRIE

MISFITS

série créée par Howard Overman

avec Robert Sheehan, Lauren Socha, Nathan Stewart Jarrett, Antonia Thomas, Iwan Rheon...

Mini-série anglaise de 6 épisodes de 45 minutes, Misfits (qu'on peut traduire par "inadaptés") raconte l'histoire de cinq ados qui effectuent un travail d'intérêt général suite à quelques broutilles dont un vol de bonbons (sic!), et qui se retrouvent affublés de supers-pouvoirs…

Le meilleur de Heroes et Skins mélangé

La saison débute lors du premier jour du stage des cinq compères. On assiste à la rencontre de personnalités bien marquées et hautes en couleur : Kelly, une généreuse chav' (traduire par racaille) à l'accent à couper au couteau ; Curtis, un sportif prometteur en lice pour les JO, qu'une histoire de drogue a stoppé en pleine ascension ; Simon, l’introverti du groupe, qui se cache derrière son portable avec lequel il filme ses congénères ; Alisha, la sex-bombe nymphomane ; et enfin Nathan, le petit "branleur" vif d'esprit à la verve provocatrice, ce dernier étant le leader du groupe et le fil conducteur de la série.

Suite à un violent orage, les cinq paumés commencent à développer des pouvoirs surnaturels : invisibilité, voyage dans le temps ou télépathie... Ils ne sont, malheureusement pour eux, pas les seuls touchés par le phénomène et devront apprendre à s'en servir rapidement pour sauver leur peau. Cet accident liera le groupe définitivement et les obligera à se supporter.

Loin d'être une série sur les super-héros, le traitement de "Misfits" se veut très cru sur fond de misère sociale. Pas d'effets spéciaux démesurés ni de scènes d'action époustouflantes, l'histoire se déroule dans une ville grisâtre et bétonnée : la série s'évertue à raconter la vie de cinq banlieusards paumés qui font face à un quotidien peu reluisant.

Les super-pouvoirs sont sources de problèmes et d'inquiétudes, car ils ne savent pas s'en servir ou s’en servent de manière égoïste, et non pour sauver leur prochain comme en générale font les supers-héros. On est loin de la série "Heroes", où les protagonistes cherchent à sauver le monde dans une ambiance de conspiration planétaire et où chacun se sent investi d'une tâche qui le dépasse.
On est plus proche de "Skins", encore une série anglaise réjouissante, où les jeunes survoltés s'adonnent à la drogue et à l'alcool sans trop savoir où mener leurs barques.

La série, servie par une bande son très rock, est drôle et bien rythmée. Il faut dire qu'avec seulement 6 épisodes, elle va à l'essentiel ! On ne s'ennuie pas une seconde et on en redemande. Les personnages sont attachants et leurs joutes verbales jouissives : mention spéciale à Robert Sheehan qui interprète Nathan.

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