Interprète
Lionsgate
Icône des films d’action, gloire des années 80, héros des jeunes bodybuildés, Sylvester Stallone est sans conteste l’un des plus gros cogneurs de l’Histoire du cinéma, capable de dézinguer à lui tout seul une armée adverse ou de maltraiter sur le ring n’importe lequel de ses concurrents. Si sa carrière est jalonnée de hauts et de bas, « Sly » est aujourd’hui revenu en haut de l’affiche, l’âge n’ayant pas d’emprise sur ses muscles.
Sylvester Stallone est né à New York le 6 Juillet 1946, d’un père coiffeur et d’une mère promotrice de catch et propriétaire d’une salle de sport. Rapidement, la famille déménage pour une banlieue tranquille de Philadelphie mais la plénitude de ce cocon va être mise à mal par une relation paternelle conflictuelle. En effet, pas vraiment désiré, Frank Stallone délaisse son fils, préférant traîner avec ses amis plutôt que s’occuper du bambin. Ce manque d’amour va profondément marquer le jeune garçon; écorché vif, celui-ci a du mal à s’ouvrir aux autres. C’est ainsi dans la solitude que le garçon va grandir, sans vrais amis, changeant d’écoles quatorze fois jusqu’à ses onze ans, en raison de problèmes de comportement. C’est alors égaré, déboussolé, qu’à l’âge de douze ans, le jeune ado décide de se chercher une échappatoire, salut qu’il va trouver dans la pratique sportive. Il commence ainsi à pratiquer la musculation activement, se passionnant pour le culturisme. Passant toujours le plus clair de son temps seul, celui-ci va également se tourner vers le cinéma, dévorant les films les uns à la suite des autres. C’est ainsi tout naturellement que le jeune Sly s’inscrit dans la troupe d’art dramatique de son lycée, moyen pour assouvir sa passion naissante du jeu d’acteur mais aussi pour se faire enfin de vrais amis, appartenir à un groupe. Toutefois, le sport reste sa passion première et ses performances athlétiques dans diverses catégories lui permettent d’obtenir une bourse afin de partir poursuivre ses études en Suisse.
Si le sport lui permet amplement de s’épanouir, il n’en oublie pas pour autant la comédie, bien au contraire. Il obtient alors un rôle dans une pièce de théâtre, étape décisive pour la suite de sa carrière. En effet, pour la première fois de sa vie, le jeune homme se sent enfin heureux, les représentations lui faisant l’effet d’un électrochoc. Il décide alors de revenir aux USA pour tenter sa chance dans le milieu si fermé du 7ème Art. Suivant des cours à Miami et écumant les castings, Stallone doit, dans un premier temps, affronter bon nombre de refus. Revenu à New York, il obtient quelques rôles peu signifiants dans des pièces off-Broadway mais le chemin vers la gloire et les paillettes sera encore bien long. Enchaînant les petits-boulots, se retrouvant même SDF durant une période, celui-ci se voit obligé d’accepter de tourner dans un film érotique, « L’étalon italien », pour survivre. Les années suivantes, ses seuls rôles se limitent à de la figuration pour la télévision principalement, obtenant tout de même une légère apparition dans « Bananas » de Woody Allen. Il profite alors de ces années de galère pour écrire un scénario, celui qui changera sa vie, racontant l’histoire d’un boxeur de seconde zone, petite brute de quartier à ses heures perdues, qui se voit offrir la chance de sa vie en combattant le champion de l’époque, écho aux propres rêves de gloire de Stallone. Lassé de courir après ce rôle en or qu’il a tant attendu, Sly est persuadé que ce personnage peut changer sa vie, c’est pourquoi il souhaite absolument interpréter le rôle principal. Mais la plupart des studios ne voyant qu’une star dans le rôle de Rocky, ceux-ci refusent de se plier aux conditions exigées par la future star. Finalement, sa persévérance s’avère utile et en 1976, il obtient gain de cause, John Avildsen derrière la caméra. Un mois plus tard, le tournage est bouclé et la légende est en marche. Le métrage obtient un succès colossal, dix nominations aux oscars dont trois remportés, notamment celui de « meilleur film de l’année ».
Les suites finissent d’assoir la notoriété de l’acteur tandis qu’une autre saga va faire de lui le roi des films d’actions : « Rambo » où il incarne un vétéran du Vietnam, tueur né qui donne son nom au métrage, capable d’exterminer à lui tout seul une armée entière de vietcongs. Le comédien enchaîne alors les productions musclées dont le public américain raffole (« Bras de fer » et « Haute sécurité » notamment). Malheureusement, la fin des années 90 et le début des années 2000 sont plus difficiles pour Sly qui voit le public se détourner de ses films d’action, sans grande psychologie. Les échecs s’enchaînent alors et l’acteur prend ses distances avec les plateaux, se contentant de quelques apparitions (« Taxi 3 » de Luc Besson) ou de rôles plus caricaturaux (« Mission 3D Spy Kids 3). Si les succès semblent être du passé, son capital et son statut d’icône sont, eux, toujours intacts et c’est l’année 2007 qui va marquer sa renaissance. Stallone repasse derrière la caméra pour offrir un dernier tour de ring à son personnage culte de Rocky dans le réussi « Rocky Balboa » où il démontre des qualités de metteur en scène insoupçonnées jusque-là. Et une fois encore, son personnage lui permet de connaître la gloire. Galvanisé par ce retour réussi, il incarne une nouvelle fois « John Rambo » dans un quatrième volet, et décide de jouer encore un peu plus sur la nostalgie de sa gloire des années 80 avec « Expendables : unité spéciale », réunion entre les anciennes stars des films d’action (Dolph Lundgren, Arnold Schwarzenegger…) et la génération montante (Jet Li et Jason Statham en tête). Mélancoliques, les spectateurs se ruent sur ce film dont ils avaient tous rêvé, ce qui donnera lieu à une suite en 2012, à laquelle viennent s’ajouter Chuck Norris et Jean Claude Van Damme notamment.
Aujourd’hui plus que jamais, Stallone fait définitivement partie de la crème des acteurs de film d’action, son statut d’idole et de comédien culte étant impérissable. S’il a connu des hauts et des bas, notamment lors d’une longue traversée du désert, il a su se réinventer en mélangeant les recettes publiques du cinéma des années 80 à la modernité actuelle. Sly n’est certainement pas l’un des meilleurs acteurs, mais il a su se servir de son physique et de son intelligence pour se tailler des rôles sur mesure, entreprise qui lui a permis d’être l’un des acteurs les plus aimés du public, très souvent imité mais jamais égalé.
Le saviez-vous ?
Sylvester Stallone n’est pas seulement un acteur de films d’action mais également réalisateur et scénariste. S’il s’est, là aussi, principalement illustré dans des projets musclés et testostéronés, il a, entre autre, mis en scène la suite de « La fièvre du samedi soir » intitulée « Staying Alive » en 1983.
Filmographie sélective
Acteur
2013 : Du plomb dans la tête, de Walter Hill
2013 : The Tomb, de Mickaël Hafstrom
2012 : Expendables 2 : Unité spéciale, de Simon West
2010 : Expendables : Unité spéciale, de Sylvester Stallone
2008 : John Rambo, de Sylvester Stallone
2006 : Rocky Balboa, de Sylvester Stallone
2002 : Les Maîtres du Jeu, de Damian Nieman
2001 : Driven, de Renny Harlin
2001 : Compte à rebours mortel, de Jim Gillepsie
1997 : Copland, de James Mangold
1995 : Assassins, de Richard Donner
1995 : Judge Dredd, de Danny Cannon
1993 : Demolition Man, de Marco Brambilla
1990 : Rocky V, de John G. Avildsen
1988 : Rambo III, de Peter Macdonald
1985 : Rambo II : La mission, de George Pan Cosmatos
1985 : Rocky IV, de Sylvester Stallone
1982 : Rambo, de Ted Kotcheff
1982 : Rocky III, de Sylvester Stallone
1979 : Rocky II, de Sylvester Stallone
1978 : F.I.S.T., de Norman Jewison
1976 : Rocky, de John G. Avildsen
Réalisateur
2010 : Expendables : Unité spéciale
2008 : John Rambo
2006 : Rocky Balboa
1985 : Rocky IV
1983 : Staying Alive
1983 : Rocky III
1979 : Rocky II
1978 : La Taverne de l’enfer
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais