© Patrice RICOTTA
réalisateur, acteur et producteur
Lyon. Tour de la Part-Dieu, 32ème étage. La vue est imprenable sur la cité des Gaulles en ce doux printemps. Mais notre regard est immédiatement détourné : Clovis Cornillac, acteur vedette, entre en scène entouré de Jérôme Cornuau et Manuel Munz, respectivement réalisateur et producteur des Brigades du Tigre. Salutations d’usage. Tout le monde prend place, l’entretien avec les journalistes peut commencer.
Première question relative à la trame du film qui colle incroyablement à l’histoire de l’époque. « Le scénario des Brigades du Tigre, répond Cornuau, a dès le début collé à l’Histoire. […] A mon arrivée je n’ai rien voulu changer, on voulait être fidèle à cela. » Et c’est un des nombreux points communs avec la célèbre série du petit écran. En la transposant sur le grand, l’objectif de Cornuau a été d’avoir « un traitement plus adulte, pour un film plus dense et plus grave » selon ses propres termes.
Mais tout est-il bien réel ? « Il y a quelques libertés qui ont été prises dans notre scénario, concède Cornuau, avant de préciser, notamment concernant les emprunts russes ou la bande à Bonno, des éléments bien réels, mais que nous avons quelque peu édulcorés. En revanche pour la propre mort de Bonno, nous avons reconstitué scrupuleusement sa cache, en allant jusqu’à reproduire la niche du chien ! Nous avions des documents filmés d’époque qui nous ont aidés […] mais ce n’était pas notre prétention de réaliser un film historique. La scénario est très ambitieux. Pour adapter fidèlement la série télé, j’ai écouté les gens autour de moi m’en parler pour voir quels souvenirs ils en avaient et j’ai respecté les éléments qui revenaient le plus souvent. »
Et que dire des personnages ? Cornuau flatte son équipe de comédiens en jurant que tous se sont énormément investis dans le projet. Cornillac semble exceptionnellement attaché à son personnage : « Je suis tombé amoureux de Valentin, raconte-t-il. Et si on me propose de reprendre le rôle dans une suite, je ne reculerai pas. J’ai très envie de faire évoluer Valentin, j’ai vraiment des sentiments très forts pour ce personnage. »
Cornillac clame également son amour pour le film tout entier ! « J’ai vachement aimé le film, j’ai pris du plaisir à le voir et ce plaisir a commencé à la lecture du scénario. Après t’as qu’une envie, c’est que ce plaisir continue à sa sortie ! » Très certainement Cornillac prolongera son plaisir, Cornuau confirmant une (très) probable suite au film avec ses quelques mots « nous avons un vrai désir d’aller plus loin. » Le rendez-vous est donc presque donné à Clovis Cornillac pour une prochaine rencontre, en vue de défendre un nouvel épisode des aventures de son Vanlentin… chéri !
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