66e Festival international du film de Cannes 2013
du mer 15 au dimanche 26 mai 2013
au Palais des festivals de Cannes - France
COMPETITION - partie 3
SHIELD OF STRAW
(Wara no tate)
de Takashi Miike
avec Nanako Matsushima, Tsutomu Yamazaki, Masatô Ibu...
Réalisateur ultra-prolifique, avec près de 3 films chaque année, le Japonais Takashi Miike est venu pour la première fois à Cannes en 2003 avec « Gozu », présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Adapte des films violents et sanguinolants, il a plutôt grenouillé jusque là du côté des séances de minuit du Festival de Venise ou des séances choc du Festival de Gérardmer (« Ichi the killer », « La mélodie du malheur »). Venu pour la première fois en compétition avec « Hara-Kiri : mort d’un samouraï » en 2011, puis l’an dernier en séance de minuit avec « Ai to makoto », le voici de retour en compétition avec l’histoire d’un homme politique dont la petite-fille est assassinée, qui offre une très grande récompense à l'homme qui tuerait le meurtrier... De l’action en perspective.
La bande-annonce de « Shield of straw » :
TEL PERE, TEL FILS
(Soshite Chichi Ni Naru)
de Hirokazu Kore-Eda
avec Jun Fubuki, Jun Kunimura, Kirin Kiki...
Le réalisateur japonais Kore-Eda revient pour la troisième fois en compétition, après « Distance » en 2001 et le prix du jury de « Nobody knows » en 2004. Habitué des histoires à la fois tendre et cruelles autour de familles à la géométrie variable, il sait toucher la corde sensible, comme ce fut le cas avec « Still walking » ou « I wish » présenté à San Sebastian en 2011. Après avoir présenté « Air doll » à Un certain regard en 2009, le revoici en compétition avec une histoire d'un homme frappé de crise existentielle lorsqu'il apprend qu'il a élevé sans le savoir le fils de quelqu'un d'autre pendant six ans...
UN CHATEAU EN ITALIE
de Valeria Bruni-tedeschi
avec Valeria Bruni-tedeschi, Louis Garrel, Céline Sallette...
Si depuis 1996, Valeria Bruni-Tedeschi est venue souvent à Cannes, c’est avant tout en tant qu’actrice. Elle a ainsi accompagné des films en compétition (« La seconda volta » en 1996, « Ceux qui m’aiment prendront le train » en 1998, et « La nourrice » en 1999) ou à Un certain regard (« The house » en 1997 et « Le temps qui reste » en 2005. Remarquée en tant que réalisatrice avec « Il est plus facile pour un chameau », son premier film (Prix Delluc en 2003), c’est justement dans cette section parallèle qu’elle présenta en 2007 « Actrices », son second long métrage. Sautant le pas, son troisième se retrouve donc aujourd’hui en compétition, et nous propose l’histoire d’une rencontre entre une femme et un homme, avec en fond, l’histoire d’une famille bourgeoise qui se désagrège et d’un monde qui se termine.
LA VENUS A LA FOURRURE
de Roman Polanski
avec Louis Garrel, Emmanuelle Seigner, Mathieu Amalric...
Après le succès de « The ghost writer », prix de la mise en scène à Berlin en 2010 et la présentation de « Carnage » à Venise en 2012, voici que Roman Polanski confirme son grand retour, avec la présentation à Cannes de son dernier film, tourné en français. Il n'était pas venu depuis sa Palme d'or pour « Le pianiste », même si un documentaire lui avait été consacré l'an dernier, avec « Roman Polanski : a film memoir », du côté des séances spéciales. C'est donc cette année sa quatrième participation à la compétition, après « Le locataire » en 1976, « Une pure formalité » en 1994 et « Le pianiste », en 2002, avec l'histoire d'un metteur en scène de théâtre qui fait face à la dernière candidate d'une audition. Un film où le réalisateur franco-polonais retrouve devant la caméra, sa femme, Emmanuelle Seigner, qu'il n'avait pas dirigé depuis « La neuvième porte » en 1999 et dans un premier rôle depuis « Lunes de fiel » en 1992.
LA VIE D’ADELE
d'Abdellatif Kechiche
avec Léa Seydoux...
Abdellatif Kechiche n'était encore jamais venu à Cannes, passant par le lido de Venise avec ses principaux films (« La faute à Voltaire », meilleur première œuvre en 2000, « La graine et le mulet », grand prix en 2007, et « Vénus noire », reparti bredouille en 2010). Multi-scénarisé, l'auteur de « L'esquive » débarque donc sur la Croisette avec une sacré pression sur les épaules, et l'histoire d'une jeune fille de 15 ans, qui tombe amoureuse d'une autre fille. Entre acceptation des parents et morales absurdes, il semble que ce que les débats sur le mariage pour tous risquent bien de s'inviter au Festival.
Olivier Bachelard
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