Kate Winslet
Sur tous les fronts
On l'a découverte au Festival dans la mini-série « Mildred Pierce », signée Todd Haynes, pour laquelle elle vient de recevoir un Emmy. Elle y donne vie avec justesse et retenue, à une femme abandonnée par son mari dans les années 30, et qui saura rebondir, malgré un contexte de crise et de misogynie ambiante. Elle est aussi à l'affiche du très réaliste mais vite expédié « Contagion » de Steven Soderbergh (09 novembre), dans laquelle elle interprète une médecin de l'OMS, qui, en première ligne face à une épidémie galopante, n'y échappera peut-être pas elle-même. Enfin dans « Carnage » de Roman Polanski, elle joue la mère dont l'enfant a agressé un camarade de classe, et tente de rester la plus conciliante possible, tout en défendant une certaine idée de la responsabilité des parents en matière d'éducation. Subitement stressée, elle passera son temps à vomir dans un seau avant de finir par se lâcher un peu, changeant d'alliance en faveur de l'autre épouse, une fois un petit coup dans le nez.
Michael Fassbender
Se met à nu pour Steve Mc Queen
Découvert grâce au même réalisateur pour son rôle dans « Hunger », l'acteur irlandais retente l'expérience en incarnant un homme incapable d'avoir une relation sexuelle normale. Dans « Shame » (14 décembre), il est un trentenaire qui fait bonne figure en société, mais s'avère perturbé par l'arrivée de sa sœur. On découvre sa face cachée, alors qu'il tente d'abandonner prostituées, sexe facile et porno, au profit d'une jolie Yuppie. On l'a vu également à Venise dans « A Dangerous method » de David Cronenberg, où il donne corps au Docteur Jung, et tombe amoureux de le belle Keira Kneightley, patiente dérangée qui pourrait mettre en péril sa respectabilité et son mariage.
Keira Kneightley
Folle à lier
Dans « A Dangerous Method » de David Cronenberg (30 novembre) elle incarne une patiente du Docteur Jung, disciple de Freud, qui créera postérieurement son propre mouvement en psychanalyse. Les premières scènes du film, dans lesquelles elle accepte d'être traitée par cette « thérapie de la parole », sont impressionnantes de violence, la belle paraissant réellement torturée jusque dans son propre squelette.
Jodie Foster
L'éducation dans la rigidité
C'est dans « Carnage » de Roman Polanski (07 décembre), où elle partage la vedette avec Kate Winslet que l'on a pu admirer tout le talent de cette multi-oscarisée. Obnubilée par le geste d'un autre enfant envers le sien, elle va tenter de convaincre les parents de celui-ci de le punir... à sa manière. Explosive, à bout de nerf, elle finira par craquer, mettant en cause son mari et le fonctionnement même de son couple.
Ryan Gosling
La perte des illusions
C'est réellement l'année de ce jeune acteur canadien, qui après avoir loupé le prix d'interprétation à Cannes pour son rôle de conducteur amoureux dans « Drive » (05 octobre), a su varier les rôles entre mari incapable de conserver l'amour de sa femme dans « Blue Valentine » et professeur en séduction dans « Crazy stupid love ». À Venise il n'a malheureusement pas pu être présent pour l'ouverture et la présentation de « Les marches du pouvoir » (26 octobre) de George Clooney, fable cruelle sur les coulisses d'une primaire américaine, dans laquelle son personnage laissera innocence comme illusions politiques.
Olivier Bachelard
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
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