DOSSIER

Les meilleurs films de 2009 selon Sylvia Grandgirard

Disons-le d’emblée : 2009 a été une très belle année de cinéma. D’un point de vue parfaitement subjectif, évidemment, car on ne peut pas dire que les festivals auxquels j’ai assistés aient révolutionné l’histoire, ou que de très grands films susceptible de bouleverser la vie d’un cinéphile soient sortis (à l’exception peut-être d’un, mais l’avenir nous le dira). Néanmoins, il en ressort de beaux constats : les grands réalisateurs peuvent encore surprendre, et la ressource émotionnelle du cinéma reste inépuisable.   

Tout d’abord, je dois ma plus belle surprise à Clint Eastwood, monstre-sacré du cinéma, que je croyais perdu au conformisme hollywoodien (cf. "Million dollar baby" ou “L’Echange”). Son “Gran Torino” m’a réconcilié avec son art. Contre toute attente, Eastwood a prouvé sa capacité à se renouveler et démontré sa largesse d'esprit, prompt à l’auto-dérision. Son film est à la fois historique, humaniste, introspectif. Un soulagement.

Autre bonne surprise de l’année : Kiyoshi Kurosawa, un maître de l’angoisse japonais qui, à la surprise générale, a changé de style pour pondre un chef d’oeuvre de sensibilité : Tokyo Sonata. Les dernières minutes sont sans conteste les plus belles et émouvantes qu’il m’a été donné de voir cette année. Ou encore Xavier Dolan, jeune gringalet québécois de 22 ans, que l’on vénère sans mesure depuis qu’il a écrit et réalisé “J’ai tué ma mère”, petite merveille qui a littéralement scotché le public de la quinzaine des réalisateurs à Cannes.

Et comme toujours, de beaux films très émouvants ont marqué l’année. Qu’il s’agisse de droit à la différence (Boy A, Mary and Max ou Delta), de tendre histoire de famille (Still walking, La Petite fille de la terre noire) ou encore de courage et de détermination (Là-Haut, Harvey Milk, Welcome), le cinéma a apporté son lot de rires, de larmes et de catharsis. Et oui, les films qu’on aime sont aussi ceux qui nous ressemblent et nous transpercent en plein coeur, ceux qui sont le miroir de notre âme et du monde qui nous entoure.

A ce titre, “Les noces rebelles” de Sam Mendès reste pour moi la grande réussite de l’année. Remarquablement écrit, sublimement interprété, ce n’est pas seulement un très beau film : c’est le miroir d’une société passée qui n’a finalement pas tellement changé.

Meilleurs films :
1. Noces rebelles , de Sam Mendes
2. Tokyo Sonata, de de Kiyoshi Kurosawa
3. Là-haut, de Pete Docter, Bob Peterson  
4. Un Prophète , de Jacques Audiard
5. Gran Torino , de Clint Eastwood
6. Boy A, de John Crowley
7. Harvey Milk, de Gus Van Sant
8. J’ai tué ma mère, de Xavier Dolan
 9. Welcome, de Philippe Lioret
 10. Delta, de Kornel Mundruczo

Pires films :
1. Bancs publics , de Denis Podalydès
2. Kinatay, de Brillante Mendoza
3.  La Route, de John Hillcoat
4.  La Journée de la jupe , de Jean-Paul Lilienfeld
5. Vincere, de Marco Bellocchio

Meilleurs réalisateurs :
1. Sam Mendes (Les Noces rebelles, Away we go)
2.  Clint Eastwood (Gran Torino)
3. Jacques Audiard  (Un Prophète)
4. Francis Ford Coppola  (Tetro)
5. David Fincher (L'étrange histoire de Benjamin Button)

Meilleurs acteurs :
1. Leonardo di Caprio (Les Noces rebelles)
2.  Sean Penn (Harvey Milk)
3.  Tahar Rahim  (Un Prophète)
4. Christoph Waltz  (Inglorious Basterds)
5. Vincent Gallo (Tetro)

Meilleures actrices :
1. Kate Winslet (Les Noces rebelles, The Reader)
2.  Charlotte Gainsbourg (Antichrist, Persécution)
3.  Anne Dorval (J'ai tué ma mère)
4.  Cate Blanchett  (L'étrange histoire de Benjamin Button)
5. Cameron Diaz (The Box)

Les films que j’aurais aimé mettre dans mon top 15 :
11. Les Beaux gosses , de Riad Sattouf
12. Still walking, de Kore-Eda Hirokazu
13.  The Box , de Richard Kelly
14. Antichrist , de Lars Von Trier
15. Pelléas et Mélisande, de Philippe Béziat

Sylvia Grandgirard

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01-01-1970

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