DOSSIER

DEAUVILLE 2009 - Les découvertes de la 35ème édition

Cette 35ème édition fut aussi riche en premiers films, et de qualité qui plus est! Ceci fut par contre moins vrai pour les acteurs. Seuls deux d'entre eux se sont réellement illustrés pour leurs premières performances. Petit tour d'horizon sur les meilleures surprises de ce festival…

Des réalisateurs débutants à suivre:

Marc Webb
Marc Webb, tout d'abord, qui s'est fait ovationné à la fin de son premier long-métrage "500 Jours Ensemble", a démontré un réel potentiel en usant judicieusement de toutes les moyens narratifs qui s'offraient à lui. Grâce à un montage inventif qui rappelle beaucoup la narration qu'avait mit en place Fincher pour "Fight Club", Webb apparaît comme un cinéaste hors du commun qui ne manque pas d'humour, en particulier sur lui-même. Pour vous en convaincre, visitez donc son site: http://www.marcwebb.com/

Neill Blomkamp
Le petit protégé de protégé de Peter Jackson fut aussi une des plus grosses révélations de cette année. Même si son premier film, n'est pas exempt de défauts, il n'en est pas moins resté, l'une des sélections les plus impressionnantes et créatives de cette édition. Notamment connu pour ses trois récents films publicitaires pour jeu de Microsoft Halo qui avaient fait des émules dans la communauté des joueurs, ce réalisateur sud-africain était aussi attendu suite à ses nombreux prix pour ses premiers courts. En grand fan accompli de science-fiction, il offre, grâce "District 9", une quantité de références qui ont déjà conquis de nombreux adeptes des multiples sous-cultures du genre.

Oren Movermann
Déjà scénariste d'une demi-douzaine de long métrages, on peut dire que le premier film d'Oren Moverman ne sera passé inaperçu ni à Deauville, ni à Berlin. Déjà lauréat, six mois plus tôt, de l'Ours d'argent du scénario aux Berlinales, "The Messenger" est le grand vainqueur de cette édition en remportant à la fois le Grand Prix et le Prix de la Critique Internationale. Il faut dire que grâce à une poignante réalisation toute en retenue, Moverman a brillamment évité de tomber dans le pathos. Mérité et prometteur…

Cary Jori Fukunaga
Enfin, sous ses allures de jeune étudiant timide maîtrisant étonnamment le français, Cary Jori Fukunaga nous a gratifiés d'une magnifique réalisation pour son premier long métrage à la fois sombre et violent. Né d'une mère suédoise et d'un père japonais, ce jeune réalisateur a tourné son "Sin Nombre" intégralement en espagnol et a obtenu le Prix de la réalisation à Sundance celui du Jury à Deauville. Un metteur en scène à suivre donc…

Les acteurs qui se sont illustrés:

Christian McKay
Cantonné jusqu'ici à des rôles dans de petites séries TV, Christian McKay fut repéré dans un petit théâtre de New York par le réalisateur de "Me & Orson Welles" qui lui a ouvert les voies sur grand écran. C'est, d'ailleurs le moins que l'on puisse dire puisque sa prestation en tant qu'Orson Welles est aussi époustouflante que sa ressemblance avec le maître est bluffante. Il s'agit de LA révélation du festival et l'on est déjà impatient de voir s'il sera tout aussi magistral dans ses prochains films (dans le prochain Woody Allen notamment).

Gabourey Sidibe
Gabourey Sidibe a bien failli passer à coté du rôle de sa vie puisque c'est sa mère qui fut d'abord approchée pour jouer le rôle de Mary dans "Precious". Elle s'est finalement rendue à l'audition, par la suite, pour le rôle principal au cours de laquelle elle a formidablement impressionné les responsables du casting. Sa prestation nous traduit, par ailleurs, l'admiration qu'ont dû ressentir les agents car elle est indéniablement l'atout majeur du premier film de Lee Daniels en parvenant à véhiculer des sentiments contradictoires avec autant de Brio. Sans elle, "Precious" n'aurait, sans aucun doute, jamais pu être aussi intense.

Alexandre Romanazzi

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01-01-1970

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