Un regard sur le palmarès Deauville America 2009
Malgré les excellentes comédies présentes en compétition, les drames ont eu les honneurs cette année au palmarès. Hormis l'hilarant "Humpday" très justement récompensé pour ses qualités novatrices (son traitement, son style et son originalité le justifie) par le jury Cartier, les autres comédies sont restées injustement sur le banc de touche. On pense notamment à l'audacieux "World's greatest dad", au charmant mais plus dramatique "Shrink", ou encore, à l'inventif et sympathique "Youth in revolt".
Coté drames, il est vrai que "The Messenger" mérite ses prix même si l'intensité dramatique, qui aurait pu être beaucoup plus poignante, se perd dans une histoire amoureuse avec une des veuves. Le fait que le film de Moverman remporte le prix de la critique et le grand prix fut quelque peu inattendu étant donné la réception exceptionnelle de "Precious" qui était parti pour être le grand gagnant de cette édition. Même si son film reste tout de même très manichéen, Lee Daniels remporte néanmoins le Prix du jury à ex-æquo avec "Sin Nombre". Ce premier film du réalisateur Cary Joji Fukunaga est un très bon drame qui aurait tout de même profité à être plus profond sur le sujet de l'immigration et plus dénonciateur par rapport aux "Mara", ces fameux gangs de tueurs du Mexique. Mais pour cela, attendons la sortie de "La Vida Loca", le dernier documentaire de feu Chistian Poveda, assassiné le 2 septembre dernier au Salvador.
Pour le reste des films en compétition, les mineurs "Cold Souls", "The Good Heart" et "Harrison Montgomery" sont repartis bredouille. Même s'ils ne sont pas exempts de nombreux défauts, tous les trois possèdent une dimension créative appréciable.
Au demeurant, la sélection pour la compétition était d'assez bonne facture, cette année, si l'on exclut l'aberrant "The Killing Room".
Le 35ème Festival de Deauville s'est clos ce dimanche 13 septembre avec un Grand Prix surprise, deux des favoris terminant finalement en Prix du jury.
GRAND PRIX
THE MESSENGER de Oren Moverman
PRIX DU JURY
ex aequo
PRECIOUS de Lee Daniels
SIN NOMBRE de Cary Joji Fukunaga
PRIX DE LA REVELATION CARTIER
HUMPDAY de Lynn Shelton
PRIX DE LA CRITIQUE INTERNATIONALE
THE MESSENGER de Oren Moverman
PRIX LITTERAIRE Lucien Barrière
Colum McCann pour son roman
“ET QUE LE VASTE MONDE POURSUIVE SA COURSE FOLLE”
PRIX MICHEL D’ORNANO
QU’UN SEUL TIENNE ET LES AUTRES SUIVRONT de Léa Fehner
Alexandre Romanazzi
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais