Le festival de Deauville 2005 a donc vu revenir au premier plan les films mettant en avant le sport comme activité permettant de surmonter une situation sociale désespérée.
Ainsi Russel Crowe interprète un boxeur amateur confronté à la crise de 1929 dans le très classique mais efficace "De l'ombre à la lumière" de Ron Howard. Dans un contexte de marasme économique extrêmement bien rendu (voir la frappante reconstitution des bidons villes en plein central park), son personnage, blessé à la main, n'arrivant plus à trouver de travail, va tout faire pour s'en sortir en reprenant les matchs de boxe.
Sport très visuel et donc souvent utilisé au cinéma, la boxe est ici encore une fois le symbole d'un combat personnel et d'une volonté de réussite. Avec quelques combats mis en images par le réalisateur consciencieux de "Appolo 13" ou "Un homme d'exception", sous la houlette d'un entraîneur aux abois (excellent Paul Giamatti), le personnage de Russel Crowe va devenir l'emblème d'une nation en décrépitude et donner corps à un espoir collectif et désespéré. Si cette histoire vraie est bien belle, le film reste assez classique et appuyé, malgré une interprétation habitée de son casting haut de gamme.
Autre film où un jeune homme rêve de changer de vie et tente d'y parvenir par ce pour quoi il est doué: "Goal". Comme son titre le suggère fortement, ce long métrage traite de football. Il s 'agit d'ailleurs d'une trilogie qui mènera notre "héros" populaire du championnat anglais à la coupe d'Europe puis bien entendu au mondial. Récit d'une sortie de la misère (le gamin était fils d'immigré en Californie) et d'une ascension sociale, le film, spectaculaire dans ses prises de vue et son rythme, se focalise dans une deuxième partie sur les errements liés au succès. Un effet de balancier parfaitement rendu malgré quelques dialogues basiques et des dénouements trop prévisibles.
OB
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