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FLOP 2016 : "LES VISITEURS : LA REVOLUTION" élu pire film pour Abus de Ciné


Le pire du cinéma 2016, c’est ici !! Comme le cru de l’an passé s’est finalement avéré assez moyen, dressons un profil des films qui ont le plus déplu à la rédaction d’Abus de Ciné. Dans un premier temps, parlons un peu des déceptions, qui ont été nombreuses et notamment du côté des grands cinéastes que l’on attendait pas à un tel niveau : Gus Van Sant avec son épouvantable « Nos Souvenirs » (présenté et démonté à Cannes en 2015), Bryan Singer avec son apocalyptique « X-Men : Apocalypse », Steven Spielberg et son « Bon Gros Géant » d’une toute petite pointure, Fred Cavayé, abonné aux thrillers haletants, qui s’est perdu en route avec la comédie « Radin » (on n’a toujours pas compris pourquoi), les frères Dardenne et leur roman de gare « La Fille inconnue », sans oublier Robert « Forrest Gump » & « Retour vers le futur » Zemeckis qui s’est laissé dépasser par le glamour du couple Pitt-Cotillard oubliant un scénar au passage dans « Alliés »…

Au rayon des désenchantements, citons notamment « Desierto » de Jonás Cuarón (fils de) dont on espérait beaucoup (trop ? d’où l’immense déception ?), « La Forêt de Quinconces » de Grégoire Leprince-Ringuet pour son premier passage derrière la caméra et « Tour de France », avec notre Gégé « national » (humour), réalisé par un Rachid Djaïdani qui perd toute la beauté et l’essence de ce qui faisait le charme et la réussite de son premier film « Rengaine »…

Découvrez maintenant notre FLOP 5 Films en mots et en images :

5e // INDEPENDENCE DAY : RESURGENCE
de Roland Emmerich
avec Liam Hemsworth, Jeff Goldblum, Bill Pullman...


Les extraterrestres, capturés à l’époque de la première invasion, donnent de nouveaux signes de vie et notre planète se retrouve en alerte, prête à faire usage de son bouclier de satellites de défense qui doit beaucoup à l'appropriation des technologies aliens. Pendant ce temps, les personnes qui ont été en contact avec les aliens rêvent d'un étrange signe. Et si une nouvelle attaque se préparait contre la Terre ?



Destruction massive, effets de foule, envolées de véhicules et d’immeubles pour cause d'inversion gravitationnelle, tsunami et j'en passe : tout est compilé dans un gloubi-boulga d’une dizaine de minutes qui rend d'autant plus indigent le reste du scénario. Tout est traité par dessus la jambe, des pseudos explications scientifiques aux enjeux humains, les personnages sautant aux conclusions à une vitesse sidérante pour le spectateur.
>>> Lire notre critique du film


4e // AVE, CÉSAR !
de Joel et Ethan Coen
avec Josh Brolin, George Clooney, Alden Ehrenreich, Ralph Fiennes, Jonah Hill, Scarlett Johansson, Frances McDormand, Tilda Swinton, Channing Tatum…


Eddie Mannix, producteur hollywoodien, employé d'un grand studio passe sa journée à résoudre les problèmes des uns et des autres. Quand il ne surveille pas la vie privée de ses stars, il doit gérer la rançon d’un acteur de renom kidnappé, trouver un premier rôle pour un réalisateur exigeant ou répondre aux questions de journalistes en quête du moindre scoop…



>>> Lire notre critique « positive » du film


3e // GODS OF EGYPT
de Alex Proyas
avec Nikolaj Coster-Waldau, Gerard Butler, Brenton Thwaites, Geoffrey Rush…


À une époque ancestrale où la paix règne entre les hommes et les dieux en Egypte, le dieu Seth assassine le roi d’Égypte et plonge le royaume dans le chaos. Condamné à l’exil, Horus, fils du dieu Râ, rencontre un jour un jeune voleur nommé Bek. Un dieu et un humain vont alors devoir associer leurs forces pour lutter contre Seth et sauver le royaume d’Égypte…



Déjà qu’on est obligé de se farcir un scénario con comme un robinet, réduit à un canevas de buddy-movie (en gros, un dieu et un humain qui s’en vont sauver une nana bien niaise et casser la gueule à un vilain dieu baraqué !), avec tout ce que cela comporte de midinette à sauver, de scènes d’action torchées à la va-vite et de blagues de maternelle tout sauf drôles. Mais la caractérisation des dieux, carrément indigne d’une iconisation de super-héros chez Marvel, confère déjà en soi à l'hallucination…
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2e // ÉTERNITÉ
de Tran Anh Hung
avec Audrey Tautou, Bérénice Bejo, Mélanie Laurent, Jérémie Renier…


Valentine, née à la fin du XIXe siècle, est l’aînée de 3 enfants. Mariée à Jules elle va donner naissance à huit enfants dont Henri qui épousera par la suite Mathilde. Le jeune couple deviendra alors très amis avec un autre couple : Gabrielle et Charles…



Le film relève plus de l’exercice de style hermétique que de la sublime fresque familiale que tentait de nous vendre la bande annonce. Le film est avant tout une expérience, celle de monter les uns derrière les autres les moments clé de la vie de trois femmes liées de près ou de loin par la filiation. Ces événements sont on ne peut plus basiques : l’enfance, le mariage, les naissances et la mort. Entre noces, baptêmes et enterrements, les personnages issus de la très haute bourgeoisie, flânent au soleil, lisent des revues, font de l’aquarelle et s’embrassent au ralenti.
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1er // LES VISITEURS : LA RÉVOLUTION
de Jean-Marie Poiré
avec Christian Clavier, Jean Reno, Franck Dubosc, Karin Viard, Sylvie Testud, Ary Abittan, Alex Lutz…


Godefroy de Montmirail et son fidèle écuyer Jacquouille la Fripouille sont toujours bloqués dans les couloirs du temps, en l’occurrence dans une période des plus troublées : la Révolution Française. Condamnés à la guillotine, ils réussissent à s’évader de leur prison et se retrouvent au milieu d’une situation délicate : les descendants de Jacquouille, révolutionnaires acharnés, confisquent toutes les propriétés des descendants de Godefroy, aristocrates en fuite...



On passe littéralement deux heures dans des appartements fermés à entendre sans cesse des dialogues vulgaires (il est rare d’entendre « chier » et « crotte » aussi souvent dans un film !) et à « savourer » des gags qui tournent à 95% autour du manque d’hygiène. Le délire scato et pipi-caca faisait rire dans les "Visiteurs" par le soin apporté à l’écriture des situations et la belle tenue de la mise en scène, mais là, un tel manque d’idées a de quoi atterrer. On ne rigole jamais, on ne dégaine même pas un sourire, et au bout d’une demi-heure, on a déjà envie de quitter la salle…
>>> Lire notre critique du film

Mathieu Payan

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