Musée des Confluences – Lyon
du 26 avril au 31 décembre 2016
ANTARCTICA
Exposition immersive
En quelques 6 salles au total, Luc Jacquet, réalisateur mondialement connu du documentaire oscarisé « La marche de l'empereur » et fondateur de l'ONG Wild-Touch, nous propose une immersion en Terre Adélie, sur les traces de l'expédition qui aura réuni en 2015 pas moins de 11 hommes (plongeurs, photographes, vidéastes...), tentant d'observer durant 45 jours la vie en Antarctique, avec la banquise comme frontière verticale. Un exploit physique et technique, premier étape d'un projet de 5 expéditions visant à « raconter comment chaque être vivant sur planète est connecté aux autres ».
Le Musée des Confluences de Lyon propose durant 8 mois à ses visiteurs une exposition immersive, livrant des images inédites, et permettant au fil du parcours de découvrir les contrastes entre un monde sous-marin riche de quelques 9000 espèces, et un monde de surface glacé et soumis à des vents allant jusqu'à 300km/h, qui lui n'accueille que 7 espèces animales. En attendant de découvrir son prochain film, intitulé « La marche de l’empereur : l’appel de l’Antarctique » le 15 février 2017, soyez les premiers à en apprécier des images inédites.
Salle 1 : le vestiaire
En guise d'introduction, la première salle nous permet de traverser, à l'échelle, le vestiaire du camp de base de l'expédition. Permettant d'admirer les équipements spécifiquement conçus pour l'expédition et ses dures conditions climatiques (parkas, combinaisons de plongée, matériel notamment photographique...), le niveau de détail représenté (chaussettes qui pendent...) suggère un lieu de vie et de promiscuité.
Salle 2 : la plongée
En pénétrant dans la seconde salle, on découvre d'emblée quelques principes de scénographie de l'exposition, aux teintes bleues et blanches affirmées. Alors que les murs comportent commentaires et messages, un écran présenté les capacités de plongée (et profondeurs de chasse) des 3 espèces qui guideront le spectateur dans son parcours : le manchots, les phoques de Weddell, et l'homme. Les écrans, plus grands, montre les espèces se préparant ou effectuant leur plongée, l'homme devant subir une préparation de 6 heures pour seulement 2h30 de plongée maximum.
Salle 3 : immersion
La troisième salle ne comporte qu'un unique grand écran mural, devant lequel chacun peut s'asseoir, profitant ainsi des bruit de l'océan, découvrant les premiers mouvements des plongeurs sous l'eau. La banquise y est parfois présentée comme un mur, de teneur plus ou moins consistante, certaines images donnant l'impression d'évoluer dans de la glace pilée. Une expérience pouvant provoquer de petites sensations de claustrophobie.
Salle 4 : le monde sous-marin
La quatrième salle revêt un aspect plus biscornu, à l'image du courant circumpolaire dont on nous explique en entrant l'importance. Elle offre au final d'un dédale constitué de différents sous-espaces dotés de sortes de hublots positionnés à diverses hauteurs, au travers desquels adultes comme enfants peuvent admirer la vie sous-marine. Après les phoques qui tentent de se frayer un chemin entre les blocs de glaces, on découvre d'incroyables invertébrés ainsi que des fonds marins tapissés d'espèces surprenantes. Ce parcours aux sublimes photographies, se termine par un grand écran vertical qui met principalement en valeur des manchots sortant de l'eau. Certains remarqueront peut-être qu'à chaque nouvelle espèce apparaissant sur l'écran une voix d'enfant vous murmure à l'oreille son nom scientifique en latin, comme dans un lointain écho.
Salle 5 : les espèces de surface
C'est ensuite au visiteur de sortir de l'eau en pénétrant dans une cinquième salle qui se concentre sur le printemps austral et la vie quotidienne des 7 espèces de surface, du manchot empereur aux pétrels, en passant par les phoques. C'est ici un travail mêlant vidéos et photos qui envahit l'un des quatre murs de la pièce. Le travail des deux photographes, Vincent Munier et Laurent Ballesta est ici particulièrement mis à l'honneur.
Salle 5 : à 360 degrés
Pour clore son parcours, le visiteur est invité à se poser et à profiter d'un spectacle à 360 degrés, en s’asseyant au milieu de salle circulaire sur l'un des œufs blancs légèrement sculptés en forme de sièges. Lui permettant de suivre les gestes rudimentaires et déplacements des manchots, grâce à la 6 écrans disposés en arc de cercle, les prises de vues de plus ou moins loin, sont accompagnées d'un vent qui se lève dans la salle lorsque la tempête se déclenche. On regrettera juste que les écrans, pas forcément synchronisés entre eux, montrent des groupes parfois différents au même moment. Mais cela donne indéniablement l'envie de se balader dans la salle plutôt que de rester assis.
Olivier Bachelard
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