DOSSIER

Affiche

berlin 2015 - La frustration sous toutes ses formes


Quelle prenne la forme d'un manque d'amour, d'un doute sur une relation, d'une furieuse envie de sexe, ou d'une crise de la quarantaine, la frustration aura fait les beaux jours de la Berlinale, livrant des œuvres à la fois fortes et originales.

Approche surprenante de la frustration sexuelle et de l'hystérie, "Angelica", nouveau film de Mitchell Lichtenstein (déjà réalisateur de « Teeth » une histoire de vagin avec des dents...), relate l'histoire d'une femme contrainte à une abstinence totale suite à un accouchement difficile. Le scénario vire peu à peu au fantastique, mêlant les angoisses, les fantasmes et les frustrations du personnage, à sa volonté de surprotéger sa fille. Une œuvre étrange mais d'une réelle beauté.

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Avec le très touchant film islandais « Virgin mountain », c'est à l'incapacité d'un homme en sur-poids, timide et un peu bourru, que nous sommes confrontés. Comédie nordique à la fois cynique et humaine, ce récit de la solitude, de la difficulté à communiquer avec la personne qui vous attire, fut l'un des grands moments de la Berlinale Speciale.

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Après le formidable « Weekend », c'est autour du doute dans le couple que Andrew Haigh a construit son « 45 Years ». Ces 45 ans, ce sont les années de mariage que s'apprêtent à fêter le couple Tom Courtenay / Charlotte Rampling, alors que la femme découvre l'existence d'une autre, dont son mari a été follement amoureux dans sa jeunesse. Grâce à un scénario tout en sensibilité l'auteur montre le mécanisme qui fait du doute le facteur d'un pourrissement de la relation, et finalement du sentiment amoureux lui-même. Un film saisissant.

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Enfin, avec « Out of nature », c'est la crise de la quarantaine d'un père de famille qui nous est donnée à suivre. Et c'est dans la nature, que ses pensées les plus intimes nous seront révélées, alors que l'homme, parti faire du sport, se désape peu à peu, comme pour mieux livrer sa (ou ses) vérité(s). Avant de remettre son habit social, et de retourner parmi les siens. Amusant et dérangeant.

Olivier Bachelard

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