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Affiche

BERLIN 2007 - La femme sous toutes ses coutures


Si le Festival de Berlin 2007 s'est distingué par une chose, c'est certainement la qualité des rôles offerts aux femmes dans les films des différentes sections (Comptétition, Panorama, Forum). De quoi permettre aux comédiennes présentes de montrer toute l'étendue de leur talent.

D'abord, il y a eu les passionnées, celles qui s'enflamment pour un rien et rêvent secrètement d'absolu. La plus rêveuse de toute fut certainement Romola Garai, véritable révélation incarnant pour François Ozon une 'Angel' insouciante et égocentrique. Malgré tout son enthousiasme, aimait-elle réellement quelqu'un? Si Yu Nan se laissait approcher par d'autres hommes dans 'Tuya's marriage' pour des raisons pratiques, elle n'en restait pas moins amoureuse de son homme devenu infirme à qui elle réservait une place de choix... dans son futur couple. Mais parfois les coups du sort en blessaient durablement certaines, comme Marion Cotillard en Edith Piaf qui perdait brusquement son Marcel Cerdan dans 'La môme', ou Julie Christie qui disparaissait peu à peu pour cause de mémoire défaillante dans 'Loin d'elle'. Cela ne les empêchait néanmoins pas d'avancer, envers et contre tout.

Même les victimes furent cette année combatives et rebelles. Ainsi Parker Posey ('Fay Grim'), un rien dépassée, se laissait entraîner dans d'abracadabrantes histoires d'espionnage, pour mieux manipuler les autres à son tour. Et Yella (Nina Hoss, prix d'interprétation) passait de fuyarde à femme d'affaire entreprenante, comme Cate Blanchett refusait dans 'Chronique d'un scandale' de se laisser envahir par la perversité d'un Judy Dench profitant d'une banale histoire de moeurs pour s'immiscer dans sa vie et tenter d'en contrôler les issues .

L'on basculait ainsi dans le côté obscur de ces femmes, qui tantôt vivaient leurs pulsions comme des sources de culpabilité (Isild Le Besco dans 'Pas douce', divisée entre désir de se dénoncer et de s'enfuir) ou de jouissance vengeresse ( Jess Weixler terrifiante en cannibale du vagin dans 'Teeth'). Mais le fait d'être arriviste, comme la trop rare Joan Chen dans l'australien 'The home song stories', ou complètement détraquée comme Lim Song Jung dans le loufoque 'I'm a cyborg but that's ok' de Park Chan Wook ne diminue en rien leurs recherche d'un bien être et d'une reconnaissance sociale et humaine qui se cache parfois derrière les pires actions. Une belle brochette d'attitudes pour une cuvée 2007 des plus multiple pour la gente féminine.

OB

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