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© Le Pacte

RICKY


un film de François Ozon

avec : Alexandra Lamy, Sergi Lopez, Mélusine Mayance, Arthur Peyret…

Quand Katie, une femme ordinaire, rencontre Paco, un homme ordinaire, quelque chose de magique et de miraculeux se produit : une histoire d'amour. De cette union naîtra un bébé extraordinaire : Ricky, un enfant aux dons particuliers...


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Photo film

Ozon plane dans la quatrième dimension !

S’il y avait bien un genre où on n’attendait pas François Ozon, c’était bien le Fantastique. Et bien l’y voilà ! Ozon aime explorer, inventer et surprendre avant tout. Avec « Ricky », dont le teaser laissait entrevoir un film hommage à « Rosemary’s Baby », Ozon met en scène une histoire qu’il veut profondément ancrée dans notre époque et en même temps très portée sur le surnaturel.

Il dissèque les codes du fantastique pour mieux s’en emparer : la famille ordinaire à qui il arrive une histoire extraordinaire, l’enfant aux pouvoirs surnaturels, la petite sœur intrigante, l’être différent qui ne trouve pas sa place dans la société… Ozon contrebalance l’univers de son histoire (adaptée d’une nouvelle américaine) avec le décor où il l’installe : dans une banlieue parisienne ouvrière où la vie a rarement la chance de voir des événements aussi surprenants et fantastiques se passer.

C’est l’occasion pour le réalisateur de « 8 femmes » de montrer les talents de comédienne d’Alexandra Lamy. François Ozon prend toujours un plaisir à mettre en scène des comédiennes confirmées ou au contraire des actrices dont la valeur à l’écran n’avait pas encore trouvé son juste niveau. Alexandra Lamy, dès la première scène du film, en pleurs aux services sociaux, impressionne par son naturel et la tension qu’elle dégage.

« Ricky », c’est aussi pour Ozon une énième étude de la famille et du couple (« Sitcom », « 8x2 », « Sous le sable »…), avec ici un discours affirmé sur l’amour d’une mère envers son enfant, quoi qu’il ait de différent par rapport aux autres. On pense beaucoup à « Elephant man » d’ailleurs. Mais le film ne prend jamais vraiment son envol. Et, contrairement au petit Ricky, le spectateur reste souvent sur le carreau avec en plus un final qui n’a pas fini de diviser les spectateurs sur la signification des événements.

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