©Pan Européenne Edition
Louise (Catherine Frot) débarque pour quelques jours à Paris, chez sa sœur Martine (Isabelle Huppert). La provinciale, aux plaisirs simples et au caractère enjoué, est vite cataloguée par les mais de la parisienne. Cette dernière, caractérielle, a bien du mal à s'habituer à la présence de cette intruse familiale, qu'elle admire et méprise en même temps…
Après à peine quelques scènes, l'irritation est déjà à son comble. Face à l'accumulation de clichés sur les provinciaux, comme sur les parisiens, décrits à grands traits simplistes et tout méprisables à souhait, malgré leurs fêlures, que le scénario tente de nous livrer ou de nous imposer comme de « grands moments » de vérité. L'absence de finesse est d'ailleurs particulièrement flagrante dans la scène où Huppert sort, pour explication de ses souffrances, une lettre, quasi irréaliste, d'une mère haineuse, et en donne une lecture laconique.
Au milieu des lieux communs, les deux actrices ont bien du mal à conserver toute crédibilité. En particulier, Isabelle Huppert, donne allègrement dans le tourment, et on mépris affiché tue la tentative d'attendrissement du spectateur vis-à-vis de son personnage. Catherine Frot n'arrive pas à faire croire à la sincérité de cette sœur, une nouvelle fois pincée, mais en manque d'âme. Dommage, car la rencontre des deux actrices constituait une belle promesse.
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