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Un riche écrivain, marié et hébergeant une sorte de maîtresse, s'ennamourache d'une jeune et belle présentatrice météo. De ce côté, elle fait la connaissance d'un insistant rentier, fils de famille héritier d'une entreprise de pharmaceutique...
Tiré, pour mieux s'en éloigner, d'un fait divers du début du siècle, ayant déjà inspiré divers romans comme un film (« La fille de la balançoire » de Richard Fleischer, 1955), le nouveau Claude Chabrol a été écrit Cécile Maistre, assistante du réalisateur sur d'autres films, qui lui a apporté sa touche, notamment en rédigeant la fin. Et c'est justement ce qui fait à la fois la réussite, l'originalité du film dans la filmographie de Chabrol, comme les défauts du films. En effet, l'écriture de Cécile Maistre apporte à la noiceur de l'univers de Chabrol, un humour neuf, issu principalement de dialogues piquants et souvent pince sans-rire. Mais d'un autre côté, la juxtaposition à ce drame qui débute sur des images rouge-sang, d'une fin lumineuse et plutôt positive, contrastent un peu trop.
L'une des bonnes idées du film est d'avoir ancré le récit en frange d'une bourgeoisie lyonnaise puante dans son aspect parvenu. Cela permet notamment à Chabrol d'offrir l'un de ses mailleurs rôles à Benoît Magimel. Sorte d'aristo incapable et colérique, à la limite de la schyzophrénie, il est la touche décalée du film comme l'une des composantes inquiétantes. Histoire d'amour, de perversion volontaire, de rapport à l'image, mais aussi de renoncement, « La fille coupée en deux » démontre également que Ludivine Sagnier est bien l'une des têtes d'affiche majeures du moment, et surtout que Mathilda May existe encore. De quoi se réjouir, car la famille des acteurs de Chabrol s'aggrandit.
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