© gaumont columbia tristar films
Un fils dâimmigrĂ© alĂ©gĂ©rien dĂ©cide de suivre son pĂšre au pays, pour Ă©chapper Ă un homme auquel il doit de lâargent. Un fois sur la bateau, il dĂ©couvre que son meilleur ami, un français qui se prend pour un rebeu, sâest cachĂ© dans le frigo pour aller retrouver son vrai pĂšre au bledâŠ
Avec son troisiĂšme film, Djamel Bensalah revient Ă la comĂ©die sociale et culturelle qui avait fait son succĂšs dans « Le ciel les oiseaux et ta mĂšre ». Finie donc la parenthĂšse navrante du « Raid », nous voici de retour parmis les jeunes banlieue, fils dâimmigrĂ©s ou non. Et lâon suit avec plaisir les deux jeunes hĂ©ros de son film, exhilĂ©s Ă Alger, pour deux raisons diffĂ©rentes. Lâun fuit, lâautre recherche ses racines.
Abordant des thĂšmes sensibles, sans pour autant faire une peinture nĂ©gative de son pays dâorigine (ici ensoleillĂ©, chaleureux et festif), Djamel Bensalah met en Ă©vidence certains prĂ©jugĂ©s, que ce soit au travers de la prĂ©sence dâun juif au mariagemusulman, faisant naĂźtre une interrogation naĂŻve de la part du petit frĂšre de David Saracino, la circoncision, ou lâintĂ©gration « Ă lâenvers », dans certains quartiers.
Ainsi, une grande partie du film tourne autour dâun phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ©, principalement courant dans les banlieues, oĂč des jeunes dâorigine française se prennent pour des arabes, car il ne veulent pas ĂȘtre rejetĂ©s par leurs amis. Comme le personnage de Julien Courbet, ils portent la djelabah, et vont jusquâĂ faire le ramadan. Il Ă©tait drĂŽle de pousser le principe jusquâau bout, et Bensalah, en lui faisant chercher son pĂšre, sĂšme le doute sur la vĂ©racitĂ© des ses origines. MĂȘme si la vĂ©ritĂ© est peu importante en bout de course, le comportement du personnage de Julien Courbet est la source de gags quasi inĂ©puisable de ce conte.
On regrettera juste que le message ne soit pas finalement si net concernant le mariage forcĂ©, la faute Ă un final sur des fiançailles, happy end auquel le hĂ©ros tente pourtant dâĂ©chapper tout au long du film. « Il Ă©tait une fois dans lâoued » nâest donc pas un film si rebelle dans lâesprit ou la culture. Petit dĂ©tail enfin, on vous laissera apprcier le faux logo THX, transformĂ© en « Youyou sound systĂšme », et le logo de la Gaumont Ă©galement trafiquĂ© Ă la magrehbine, qui ouvrent le film de maniĂšre trĂšs drĂŽle, dans le ton des « Y-a-t-il un flic ? ».
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