Interprète
©Sony Pictures Releasing France
Véritable Nabab d’Hollywood, son nom suffisant à concrétiser un projet et à remplir les salles, Will Smith est l’un des acteurs les plus bankable du moment mais aussi l’un des plus appréciés du public, ses railleries faisant le tour de la planète. A la tête d’un véritable empire dont il fait profiter notamment ses enfants, en produisant leurs projets, il est plus que jamais l’une des valeurs sûres du star-system américain.
Will Smith est né Willard Christopher Smith Jr., le 25 Septembre 1968, à Philadelphie, d’une mère agent administratif scolaire et d’un père ingénieur. Deuxième enfant d’une famille qui en composera quatre, son enfance est heureuse, si ses parents ne disposent pas de beaucoup de moyens financiers, ils ont de l’amour à revendre en échange. C’est dans ce contexte très protecteur que grandit le jeune Will, suivant une éducation baptiste et apprenant très tôt les bonnes manières. Dès son plus jeune âge, le garçon développe un sens de la répartie indéniable et il devient rapidement « le petit rigolo » de l’école, provoquant des rires chez ses camarades dès qu’il en a l’occasion. Pour autant, il n’en oublie pas de travailler, bien au contraire. L’enfant est un élève brillant, très doué, notamment en mathématiques. Il passe le plus clair de son temps entre les livres scolaires, ses amis, et les spectacles de stand-up et comédies, en particulier ceux d’Eddy Murphy, pour qui il voue un véritable culte. Lorsqu’il est âgé de 13 ans, ses parents décident de se séparer. L’étape est difficile pour le petit garçon, mais bien entouré par ses frères et sœurs, la famille parvient à surmonter cet obstacle sans dérouter les enfants. A l’école, le jeune Will continue à impressionner ses professeurs, qui le surnomment « Prince Charming » pour ses bonnes manières et son talent à charmer pour pouvoir éviter tout ennui. C’est au collège que l’adolescent découvre la musique Hip-Hop, véritable révélation pour lui, il passera des heures dans sa chambre à essayer d’imiter les rappeurs et MC qu’il écoute en boucle. Il rêve alors lui aussi de monter sur scène pour déchaîner les foules, faire entendre sa musique, et lorsque l’occasion va se présenter, celui-ci ne va pas languir bien longtemps. Alors qu’il n’a que 16 ans, il rencontre à une soirée Jeffrey Townes, le courant passe immédiatement entre eux, et de cette amitié va naître leur groupe de Hip-Hop, Jeffrey en tant que dj, et Will en tant que chanteur, sous le pseudo “The Fresh Prince”, reprenant le surnom de prince qu’on lui avait accordé à l’école. Déterminé à percer dans le milieu musical, il refusera même une bourse d’études du MIT afin de se consacrer à sa passion.
En raison de leur éducation, les deux ados refusent de tomber dans la vulgarité et dans la violence qui entourent leur courant musical à l’époque. Leur style de gentlemen, entre humour et frime les démarque, le succès est alors immédiat. Les deux compères enchaînent les succès commerciaux, et remportent même un Grammy Award pour le single « Parents just don’t understand ». Cette réussite attire les pontes des labels mais aussi plus surprenant, un producteur exécutif de la Warner, Benny Medina, qui rêve de mettre en selle une série sur la vie de Will Smith. En 1990, à la recherche de nouveaux défis, en dépit qu’il n’ait jamais pris de cours de comédie, il accepte de jouer un avatar de lui-même dans « The Fresh Prince of Bel-Air », son meilleur ami sera joué par Jeffrey Townes évidemment. La sitcom est un succès colossal, dépassant largement les frontières américaines et consacrant Will Smith comme l’acteur comique à suivre. Néanmoins, le jeune garçon ne veut pas s’enfermer uniquement dans la case de la comédie. Il décide alors de mettre en parenthèse sa carrière musicale pour se consacrer uniquement au cinéma, il débute ainsi dans la comédie « Made in America » en 1992, mais dès le rôle suivant, il se distingue dans le drame « Six degrés de séparation », où il interprète un bisexuel, contrastant inéluctablement avec l’image que lui donne sa sitcom. Jusqu’en 1996, le jeune acteur va concilier cinéma et télévision, ce qui ne l’empêche pas devenir la tête d’affiche de grosses productions, comme « Bad Boy » de Michael Bay en 1995. Si l’année 1996 marque l’arrêt du « Prince de Bel-Air », elle parachève de couronner Will Smith sur la scène internationale avec le blockbuster apocalyptique du maître en la matière, Roland Emmerich, « Independence Day ».
Il profitera alors de son physique avantageux et de ses talents comiques pour occuper les devants dans de gros projets où le second degré lui permettra de s’affirmer comme une des stars les plus appréciées du public (« Men in Black », « Wild Wild West », adaptation déjantée de la série « Les mystères de l’Ouest »). S’il se fait un nom principalement avec des films d’actions aux (très) gros moyens, cela ne l’empêche pas de diversifier son jeu et d’apparaître dans des projets plus ambitieux et plus surprenants : le thriller « Ennemi d’Etat », la comédie dramatique « La Légende de Bagger Vance » ou encore le biopic « Ali » où il offre une composition impressionnante en incarnant le boxeur. Le début des années 2000 va le faire entrer dans le panthéon des acteurs les mieux payés et les plus connus mais le public en redemande encore ! Will Smith va alors retrouver ses rôles fétiches de l’agent J pour « Men in Black 2 » en 2002 et du flic séducteur et intrépide, l’inspecteur Mike Lowrey, dans « Bad Boys 2 ». S’il prend l’habitude de sauver le monde aussi souvent qu’il change de chemise (« I,Robot », « Je suis une légende », « Hancock »), son rôle d’expert en séduction dans la comédie « Hitch » termine de séduire le reste de la planète. Le réalisateur Gabriele Muccino offre la chance à Will Smith d’explorer de nouvelles voies, dans l’émouvant drame social« A la recherche du bonheur » où il donne la réplique à son fils, Jaden, et dans le drame mielleux « Sept Vies » en 2008. A partir de ce moment, il décide de s’éloigner des plateaux de tournage pour se consacrer à sa famille. Vrai papa-poule, il va ainsi produire les activités musicales de sa fille et cinématographiques de son fils, notamment le succès international du remake de « Karaté Kid » en 2010. L’année 2012 marque son grand retour devant la caméra où il retrouve Tommy Lee Jones et son rôle emblématique de l’agent J pour le troisième chapitre de la chasse aux aliens, « Men in Black III ». Will Smith est ainsi devenu un grand, un très grand, il fait partie de ceux qui peuvent mettre entre parenthèse leur carrière et revenir sans que leur notoriété n’ait diminuée, bien au contraire. Tous ses succès commerciaux ainsi que sa personnalité attachante et charismatiques sont les rouages qui constituent la légende Smith. Celle-ci est loin d’être terminée.
Le saviez-vous ?
Will Smith a reçu un César d’honneur en 2005. Il fait également partie du livre Guinness des records pour avoir enchaîné trois avant-premières, pour la comédie « Hitch – Expert en séduction », en une journée dans trois régions différentes.
Filmographie sélective
2012 : Men in Black III, de Barry Sonnenfeld
2009 : Sept vies, de Gabriele Muccino
2008 : Hancock, de Peter Berg
2007 : Je suis une légende, de Francis Lawrence
2007 : A la recherche du bonheur, de Gabriele Muccino
2005 : Hitch – Expert en séduction, d’Andy Tennant
2004 : I, Robot, d’Alex Proyas
2003 : Bad Boys II, de Michael Bay
2002 : MIIB, de Barry Sonnenfeld
2002 : Ali, de Michael Mann
2001 : La légende de Bagger Vance, de Robert Redford
1999 : Wild Wild West, de Barry Sonnenfeld
1999 : Ennemi d’Etat, de Tony Scott
1997 : Men in Black, de Barry Sonnenfeld
1996 : Independence Day, de Roland Emmerich
1995 : Bad Boys, de Michael Bay
1995 : Six degrés de séparation, de Fred Schepisi
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