Jeudi 04 septembre 2008
10h45
Gabbla (Inland)
Compétition
Niveau -1
Echanges politiques sur les actions à entreprendre entre membre d'un groupe pro-démocratie en Algérie, quotidien ennuyeux d'un employé d'une entreprise de BTP, critique d'un discours étriqué sur l'Algérie nouvelle et « qui gagne », les images contrastent avec les espoirs portés par certains et la résignation d'autres. L'ennui en tous cas, est bien présent dans ces contrées désertes, et sur l'écran aussi. D'emblée, on a l'impression que le réalisateur joue la montre (le film dure 2h20). D'autant que les efforts graphiques du début (magnifique cadre sur des recoins de verdures avec un homme pendu, ligne d'horizon chahutée...) sont vite écartés au profit de plans fixes sans grande imagination. Ajoutons des images qui pixellisent par moments et l'on se dit que les films en vidéo ont encore du chemin à faire.
13h30
Hurt locker
Compétition
Niveau +3
Un an après « Redacted » et « Dans la vallée d'Elah », Katherine Bigelow (« Point break ») surprend avec un nouveau film sur l'Irak et sur l'addiction à la guerre. Véritable choc visuel, le film pose un contexte extrêmement dangereux dès le départ, avec la tentative de désamorçage d'une bombe en pleine ville. Robot équipé d'une caméra, spécialiste du déminage, on vibre avec cette équipe appelée sur les lieux les plus délicats. A force de deux ou trois cas, centrés autour d'un spécialiste casse-cou, Bigelow met en évidence la paranoïa forcée due à la multitude de témoins, le caractère souvent invisible de la menace (voir l'excellente scène d'embuscade) et la nécessité de ne pas s'impliquer ou fraterniser. L'horreur est ici vue de l'intérieur, rouage indéfectible d'une guerre devenue occupation. Un film redoutablement efficace, dans lequel la réalisatrice prend un malin plaisir à faire tuer les quelques acteurs connus qui traversent l'écran.
20h00
Broken lines
Journées des auteurs
Niveau +1
Ce film anglais relate l'histoire d'un homme et une femme, en couple, chacun de leur côté, qui vont se servir l'un de l'autre comme d'une bouée de sauvetage. L'approche du mariage doublée de la disparition d'un père mal connu dont il doit la boutique de tailleur et les souvenirs qui vont avec, achèvent de déstabiliser l'homme. La hargne quotidienne d'un compagnon à demi paralysé et un travail prenant demandent également des échappatoires du côté de la femme. L'approche est pleine de tact et l'interprétation convaincante. On notera l'interprétation désespérée de Paul Bettany en ancien boxeur mis sur la touche par la maladie. Difficile de ne pas remarquer sa prestation au milieu d'un film tout de même assez convenu.
Source: Olivier Bachelard
05/09/08
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