Mercredi 27 août 2008
10h45
Perfect Life
Film suprise
(Horizons)
Niveau 0
Premier des deux films surprise de la section Orrizonti, « Perfect life » est un film asiatique dans lequel se mêlent les destins de deux femmes. Deux rêves de départ, de changement de vie, qui se rencontrent sur un internet devenu lien. La construction, des plus confuse, fait que le spectateur met un temps fou à comprendre que la première fille n'est qu'une (entre ses emplois d'avant et d'après, et sa vie familiale) et que l'unité de temps n'en est peut être pas une. Si la thématique de l'accomplissement loin de la routine (la fille passe des auditions) et de l'exil rural transparaissent clairement, on ne sait finalement pas très bien où la réalisatrice veut en venir.
13h00
Burn after reading
(Hors compétition)
Niveau +3
Le film d'ouverture est précédé d'un court métrage de Manoel De Oliveira, « From visible to invisible », pour une fois accessible. Critique de 7mn sur les conséquences du téléphone portable sur la communication au quotidien, ce petit film met face à face deux amis de générations différentes, qui se croisant dans la rue, sont en permanence interrompus par des coups de téléphones d'autres personnes qu'ils promettent de rappeler rapidement. Mise en scène minimaliste, situation comique plutôt bien vue, Oliveira fait rire, et c'est suffisamment rare pour être signalé.
Les frères Coen sont de retour, quelques mois à peine après leur Oscar du meilleur film pour « no country for old men », avec cette fois-ci une comédie bien peu sérieuse, matinée d'un soupçon d'espionnage. L'occasion pour les deux américains de se moquer ouvertement des services secrets et de la paranoïa collective qui sévit en leur pays était trop belle. Dans « Burn after reading », ils nous ont concocté un scénario aussi improbable que complexe, mêlant 6 personnages excessifs mais absolument enthousiasmant, que leurs interprètes semblent prendre un malin plaisir à magnifier.
Autour du couple Malkhovitch / Swinton (analyste viré de la CIA et femme d'affaire procédurière) on retrouve Clooney (agent volage), Frances Mc Dormand et Brad Pitt (entraîneurs sportifs dans un club, la première rêvant de se faire refaire la moitié du corps). Leurs chassés croisés, bal complexe et souvent drôle dans ses (nombreux) dérapages, est un véritable délice, d'autant qu'il est mis en lumière par des arrêts sur images, points internes de la CIA, encore plus dubitative sur les évènements en cours, que le spectateur lui-même. Un recul récurrent qui achèvent de faire du film une comédie parfaitement réussie.
15h15
Pa-ra-da
(Horizons)
Niveau +4
La première surprise de ce Festival de Venise 2008 nous vient d'un film italien, situé en Roumanie et dont la vedette n'est autre... qu'un acteur français: Jalil Lespert. Excellent dans ce rôle de clown au grand coeur qui tente de sortir de la misère des « enfants des égouts » vivant dans la crasse, entre vol, racket et respiration excessive de peinture. La description de la situation est effrayante, mais la combativité du personnage comme des organisations basées sur place se révèle des plus positive. On est loin du défaitisme des Dardenne, mais également de l'humour de Loach. Ici seule l'émotion affleure, au travers de la révolte de Lespert, trublion qui ne peut que se mettre à dos à la fois la police et les mafieux, mais surtout de par les regards de ces enfants qui semblent entrevoir une difficile possibilité de vie, d'avenir. Si la mise en scène n'a rien d'exceptionnel, elle nous plonge néanmoins dans les derniers recoins d'une humanité perdue.
Source: Olivier Bachelard
28/08/08
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