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Venise 2007 - Jour 8 – Takeshi Miike rend un hommage tiède au western Django


la veille:

22h30 – Sukiyaki Western Django – compétition
Niveau +1

La scène d'ouverture annonce la couleur: Tarantino, habillé en Mexicain, abat un oiseau d'un coup de revolver. Lui tombe alors dans les mains un serpent, dont il extrait à l'aide d'un couteau, un oeuf maculé de sang! Applaudissements. Malheureusement, le reste de ce remake-prequel du western culte Django n'est pas à la hauteur des espérances. Alignant certes quelques scènes d'anthologie (voir la leçon sur Shakespeare), récupérant ponctuellement les codes du premier (refus d'un choix entre deux camps, cercueil cachant une mitraillette...), le nouveau Takeshi Miike ne surprend pas ni ne provoque l'hilarité comme l'original. Seuls les acteurs japonais parlant anglais et Tarantino prenant l'accent japonais resteront dans les mémoires.

Mercredi 05 septembre 2007

8h30 – L'étrange Noël de Mr Jack (3D) – hors compétition
Niveau +3

Que dire de ce film que l'on connaît par coeur? Qu'il ressortira fin octobre dans une version en 3 dimensions, honnête mais sans trop d'effets, le film n'étant pas à la base un dessin animé en 2D.

Le plus intéressant était donc ici, à l'issue de la projection, la présentation d'un montage retraçant la carrière de Tim Burton au travers de la plupart de ses films (hommage oblige), et des premières minutes du nouveau film du réalisateur. Après quelques secondes, dans un Londres grisâtres, Johnny Depp et Helena Bonham Carter entâment la chansonnette, le premier déclarant sa flamme à de vieux rasoirs de barbier. « Sweeney Todd » n'est pas encore terminé, mais on demande à voir ce que va donner cette comédie musicale live, forcément sombre et tordue.

10h45 – En la ciudad de Sylvia – compétition
Niveau -2

Cela devait finir par arriver. Voici le film d'auteur insupportable de l'année. Sous prétexte de poésie et de refus d'effet, le réalisateur fait de son film au scénario aussi mince que du papier à cigarette, une longue errance sans imagination, sans idée de cinéma, se contentant de prolonger artificiellement les plans fixes qu'il aligne les uns derrière les autres, alors que les protagonistes en sont déjà sortis depuis belle lurette. 20Mn à observer des cous, cheveux ou visages de femmes à une terrasse de café, suivies de 20mn à suivre une femme dans des rues où apparaissent régulièrement des graphitis « Laure je t'aime »: cela suffit! Dire qu'on s'ennui à mourir est un doux euphémisme. Et si on sortait non pas du champ, mais de la salle?

14h00 – The most distant course – semaine de la critique
Niveau +2

Ce film asiatique est une chronique autour de deux mal être. Celui d'un psychiatre qui expérimente divers fantasmes sexuels, pratique une thérapie basée sur l'édiction d'une cruelle vérité et sur l'échange des rôles. Et celui d'un jeune preneur de son, qui tente de récupérer sa belle en lui créant un parcours sonore. Comique de situation, dialogues d'une violence rare, jolies errances, « The most distant course » affiche une cohérence et une lucidité qi n'empêchent pas un élan. Séduisant.

17h15 – La ragioni dell'aragosta – journées des auteurs
Niveau 0

Ce faux docuemntaire signé de la réalisatrice de « Viva Zappata » met en scène les préparatifs d'un spectacle visant à faire connaître la cause des pêcheurs de Sardaigne. Difficultés pour trouver un lieu de représentation, problèmes logistiques sont abordés, mais ce sont surtout les acteurs eux même qui sont au coeur du récit. Leurs comportements et leur évolution depuis l'émission au ton libre qu'ils animaient ensemble il y a vingt ans, font l'objet de digressions savoureuses, que les français auront cependant bien du mal à saisir, faute de références, notamment télévisuelles. Plus abordables, les pics politiques font virer ce film dans le pamphlet engagé. Un film à l'humour cependant bien loin du notre.

Source: OB

06/09/07

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