JOUR 4 – LES PSYCHOS CHASSENT LE SANGLIER !
J’AI RENCONTRE LE DIABLE
Compétition + 4
L’un des films les plus attendus de ce festival et l’un de ceux qui peut sérieusement repartir avec un prix. Attention, c’est du lourd, du très lourd ! Kim Jee-Woon fait à nouveau appel au grand Choi Min-Sik et à son poulain, le toujours parfait Lee Byung-Hun. Violent, sadique, et complètement fou, « J’ai rencontré le diable » vous fera le même effet puissance 10 qu’un « Old Boy ». Un agent secret (Byung-Hun) va traquer un serial killer (Min-Sik) qui a tué sa femme pour le torturer et le faire souffrir un maximum. Un bon gros film de vengeance qui ne s’arrête devant rien et n’épargne personne. Le cinéma coréen est décidément en très grande forme !
En début d’après-midi fut diffusée la compétition des courts-métrages, dont le Jury était présidé par Kim Shapiron. Nous y reviendrons en détail dans un article séparé.
THE LOVED ONES
Compétition +3
On reste chez les psychopathes de la pire espèce avec cet avant dernier film de la compétition. Direction l’Australie, donc, pour célébrer dans la joie et la bonne humeur la sacro-sainte institution du bal de fin de d’année, moment propice à toutes les opportunités amoureuses. A condition de ne pas refuser l’invitation de n’importe qui ! « The Loved Ones » (les aimés) explore ce moment charnière de la vie des jeunes occidentaux, croquant de touchants portraits de personnages au destin contrarié. Mais là où le film touche au sublime, c’est quand il balance un jeune loup dans les griffes d’une famille de tarés absolus, père et fille en manque d’amour enclin à la torture. Hystérique, hilarant, trash, « The Loved Ones » se savoure alors comme une salvatrice remise en question de ce fondement de la société qu’est le bal de fin d’année. Jouissif !
PROIE
Hors compétition + 1
Pur film de monstre animalier, « Proie » a le mérite d’être complètement assumé et de ne pas chercher à faire plus que ce que le genre nécessite (du moins en grande partie). Des chasseurs partent en forêt pour attraper ce qui semble être un sanglier de taille exceptionnelle, le tout sur fond de mini crise familiale et de « super engrais » détruisant la flore locale. Casting de tête apportant crédibilité aux personnages, réalisation tendue et maîtrisée, respect des codes du genre, tout est là ! Tout ? Non, presque tout. Car pour faire un film de monstre, il faudrait quand même penser à le montrer à un moment ou à un autre, mais la suggestion vaut toujours mieux qu’un mauvais sanglier en CGI.
Frédéric Wullschleger et François Rey
29/01/11
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