DIMANCHE 1 FEVRIER
La nuit fut courte, c’est donc une petite journée qui nous attend pour clore ce festival riche en projections variées.
CROWS ZERO
Direction le Paradisio pour visionner l’un des derniers films de Takashi Miike (qui en a réalisé cinq depuis), et déjà montré dans la section Action Asia à Deauville, ici présenté dans la compétition des inédits vidéos. Adapté du manga-culte de Horishi Takahashi, "Crows Zero" se déroule dans un univers similaire au nôtre, mais où les lycéens font régner la loi dans de grandes bastonnades très bd. Inspiré des fresques mafieuses à la Fukasaku, mâtiné d’un rien de Dragon Ball Z et de teen-movie, "Crows Zero" ne peut pourtant pas prétendre à la réussite, le rythme vacillant (2h10 de métrage), les longs passages dialogués et l’histoire finalement très pauvre empêchent de prendre pleinement son pied devant les jouissives bastons qui parsèment le métrage. Trop long, bien trop long.
CEREMONIE DE CLOTURE / MORSE
Après un peu de repos, on retourne une dernière fois à l’Espace Lac pour la cérémonie de clôture, à la suite de laquelle aura lieu la projection du Grand Prix. Sans grande surprise, le jury présidé par Jaume Balaguero récompense le grand favori, "Morse", déjà récompensé dans divers festivals, et qui repart également avec le Prix de la Critique. "The Midnight Meat Train", premier film américain du japonais Ryuhei Kitamura repart également avec deux prix (Prix du Public et Prix du Jury Sci-Fi), alors que l’américain "Grace" reçoit le Prix du Jury et que le finlandais "Sauna" repart avec le Prix du Jury Jeune. Dans la compétition des courts-métrages, c’est le génial "Dix" qui est récompensé, alors que l’espagnol "Time-crimes" remporte le prix du Meilleur Inédit Vidéo.
On reste dans la salle pour la projection de "Morse", grand vainqueur de cette 16ème édition. Conte enfantin d’amour et de mort, récit initiatique, variation originale sur le thème vampirique, le film de Tomas Alfredson met en scène la rencontre magnifique entre Oskar, jeune garçon solitaire, et Eli, fillette étrange au regard hypnotique. Un rapprochement amoureux et innocent entre deux petits êtres ignorés des autres, alors que la vérité sur Eli se fait plus prégnante. Car Eli est un vampire, sans doute plusieurs fois centenaire, coincé dans le corps d’une enfant de 12 ans. Ne laissant jamais ni le fantastique pur et dur, ni le réalisme des situations de côté, Alfredson illustre avec empathie la relation qui unit les deux héros, jusqu’à un dénouement touchant et un plan final foudroyant d’émotion. Grandiose.
Une fin de festival idéale, en somme, pour une édition inégale mais excitante. En attendant l’année prochaine…
Source: Nicolas Dubouchet et Frédéric Wullschleger
02/02/09
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