Ce mardi 14 octobre, la fête du cinéma lyonnais a continué sur sa lancée. Mais pas de "séances spéciales" pour ce jour, bien que chacun des évènements organisés aurait pu entrer dans cette catégorie... En tout cas pas de grande soirée prévue, l'occasion de profiter des nombreuses rencontres et interventions plus incroyables les unes que les autres. Notamment à l’Institut Lumière, où un hommage a été rendu à l'un des plus grands dans son milieu : Michel Legrand. Ce musicien de talent a signé d'innombrables mélodies de films qui résonnent encore de nos jours dans l'imaginaire collectif. Parmi elles, on retrouve les fruits de sa collaboration avec Jacques Demy : ces comédies musicales dont les noms sont forcément connus, que ce soit "Les Demoiselles de Rochefort", "Peau d'Âne" ou encore "Les Parapluies de Cherbourg". Le compositeur aux plus de 250 musiques de films revenait sur sa carrière fructueuse qui lui aura rapporté, entre autres, la bagatelle de trois Oscars...
Changement de lieu pour une ambiance elle aussi bien différente. A 21h45, au Pathé Bellecour, les festivaliers ont pu assister au programme créé par le collectionneur et cinéphile Axel Brücker. Ce dernier récolte depuis de nombreuses années les bandes annonces que les distributeurs ne veulent plus. Il a ainsi pu, au fil du temps, se créer une médiathèque de près de 25 000 teasers vidéos ! Et c'est donc logiquement que, après sa mini-nuit de la bande annonce de l'année dernière, il nous ressorte les pépites de ses coffres aux trésors. Les spectateurs ont découvert (ou redécouvert) ces "promesses de films" comme les appelle Axel Brücker. Certaines, assez cocasses, montrant comment les films français sont vendus chez nos voisins européens.
Toujours au Pathé Bellecour mais un peu plus tôt, Michael Cimino, désormais habitué du festival venait présenter son premier documentaire : "Le Canardeur".
Et enfin, pour conclure cette nouvelle journée de cinéma, était projeté "L'Extravagant Mr. Deeds", une merveille de comédie signée Frank Capra. Vincent Pérez a assuré la présentation en agrémentant son discours de quelques anecdotes croustillantes sur la vie du cinéaste américain. Le film a été projeté devant une salle pleine et très réceptive à l'humour des dialogues et aux interprétations parfaites des deux vedettes Gary Cooper, dont la classe ressort même si ce n'était absolument pas le but recherché, et Jean Arthur, pour qui ce film marque un tournant majeur de sa carrière. Sorti en 1936, le long métrage n'a pas pris une ride. Au contraire, on aurait presque l'impression qu'il agit comme un bon vin qu'on aurait laissé vieillir, s'affinant avec l'âge. Et au vu des applaudissements nourris en fin de projection, on s'aperçoit que Frank Capra a su rendre ses films intemporels.
Source: Quentin Chirol
15/10/14
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