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Festival Lumière 2011 : Jour 4


Photo Festival Lumière 2011 : Jour 4Vendredi 07 octobre 2011

TOUCHEZ-PAS AU GRISBI – 1954 de Jacques Becker

"Touchez pas au grisbi" est le film qui pourrait prétendre au titre de porte étendard du polar à la française pré-melvilien. Jean Gabin y est badass à souhait, le tout sans perdre sa classe légendaire dans le rôle d’un gangster généreux essayant de protéger son or et la vie de ses amis, opposé à Lino Ventura dans l’un de ses premiers rôles. Jamais drôle au sens premier du terme, attachant, toute une époque ou les acteurs avaient des « gueules », de la classe et ou les filles étaient belles. Becker livre un polar chaud et noir, emprunt d’une énergie sexuelle évidente permettant à Gabin d’être le roi de ce que certains appellent le « kiss kiss bang bang ».

L’AFFAIRE AL CAPONE – 1967 (The St. Valentine’s Day Massacre) de Roger Corman

Reconstitution minutieuse du célèbre massacre de la Saint Valentin, ce film de gangsters était présenté en personne par l’immense Roger Corman, toujours fringuant malgré ses 85 ans. Porté par le charismatique Jason Robbards, carnassier en diable dans le rôle de Capone, ce trentième film réalisé par Corman fut le seul de sa carrière produit par une major (la Fox). En résulte un long-métrage violent et truculent, très bien documenté et interprété. Une succession de coups fourés, exécutions sanglantes et réunions de voyous, dont le point culminant sera le-dit massacre. Projeté dans une copie magnifique, "L’Affaire Al Capone" reste aujourd’hui indispensable à tous fans du genre, de même qu’une évidente influence du "Dillinger" de John Milius réalisé quatre ans plus tard.

CORMAN’S WORLD – 2011 de Alex Stapleton

Que d’émotion de pouvoir enfin rencontrer la légende Roger Corman. Le documentaire "Corman’s World" déjà présenté à Cannes cette année est un savant hommage à cet homme ayant produit presque 400 films (et tourné 56). Composé de témoignages de tous ses collaborateurs légendaires dont certains furent lancés par Corman, comme DeNiro, Coppola, Scorsese, Dante et surtout Jack Nicholson (qui fond en larmes aux souvenirs de la grande époque) ainsi que de la nouvelle génération lui vouant un culte tel Tarantino et Eli Roth, le film est une mine d’information sur le processus créatif de Corman et jonchés d’anecdotes passionnantes. A voir pour qui s’intéresse au cinéma et à son Histoire.

POLICE CONTRE SYNDICAT DU CRIME – 1975 (Kenkei tai soshiki boryoku) de Kinji Fukasaku

Fukasaku, encore et toujours à l’honneur de la programmation « Yakuza ! ». Point de règlements de comptes ou de guerre des gangs, l’enragé du Japon aborde ici le thème de la corruption policière. Humour noir, manigances et fusillades ultra-violentes, voilà pour le menu de ce film outrancier et furieux. Toujours aussi énergique, le style de Fukasaku fait une fois de plus son boulot, porté par un casting de gueules hystériques et un montage allant toujours à l’essentiel. Bref, comme pour les précédents films du monsieur, on en prend plein la gueule, et ça fait bien plaisir.

Source: François Rey et Frédéric Wullschleger

08/10/11

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