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Festival Lumière 2011 – Jour 2


Photo Festival Lumière 2011 – Jour 2Mercredi 05 octobre 2011

LES ENFANTS DU PARADIS – 1945 de Marcel Carné

Quel plaisir de découvrir, sur grand écran et dans une version restaurée hallucinante, ce chef-d’œuvre absolu de l’histoire du cinéma. Tout y est, ou presque : le contexte de la Belle Epoque, la mise en scène inventive de Carné, les dialogues à la fois poétiques et cocasses de Jacques Prévert, le milieu des saltimbanques, les magouilles de Marcel Herrand, les pantomimes émouvante du lunaire Jean-Louis Barrault, la gouaille frénétique de Pierre Brasseur et, bien entendu, le charme, le phrasé et la prestance de la grande Arletty. Un instant de magie pure, comme on en voit trop rarement au cinéma… « ‎Je suis comme je suis, je suis faite comme ça, quand j'ai envie de rire que je ris aux éclats ! »

LA VILLE ABANDONNEE – 1948 (Yellow Sky) de William Wellman

Une nouvelle restauration à l’occasion du festival Lumière avec ce western interprété par Grégory Peck, Anne Baxter et Richard Widemark. Mélangeant plusieurs sous genres (film d’indiens, de chercheurs d’or et de guerre de sécession) pour arriver à un film atypique mais emplis de valeurs classiques. Un groupe de voleurs en fuite après le casse d’une banque est obligé de traverser le désert et échoue dans une ville fantôme uniquement habitée par un vieux chercheur d’or et sa petite-fille et prennent cette famille en otage afin de récupérer un trésor. Wellman y a clairement déposé sa marque avec de somptueux paysages naturels, des jeux de lumière lors des gros plans et des pointes d’humour pas forcément attendues ! Pas un classique, mais un film intéressant pour tout ceux qui aiment les « films de cowboys » !

FRANKENSTEIN JUNIOR – 1974 (Young Frankenstein) de Mel Brooks

Un classique de la comédie américaine, quand Mel Brooks régnait encore sur le genre. Si l’on passe sur la copie désastreuse, soit disant restaurée (et sous-titrée en allemand !) et ayant causée de nombreuses coupures durant la projection, on peut savourer avec plaisir cette déclinaison absurde (les Monty Python ne sont jamais loin) du roman de Mary Shelley. Gags hénaurmes (les hénissements de chevaux à chaque prononciation de Frau Blücher), anachronismes savoureux, cabotinage éhonté du grand Gene Wilder et hommage formel aux classiques de Universal, tout y passe. Et si l’on ne devait retenir qu’une seule chose, ce serait sans aucun doute la prestation hilarante du déjanté Marty Feldman et sa fameuse bosse baladeuse. Culte !

BEN-HUR – 1959 de William Wyler

On ne présente plus le film ayant détenu le record d’oscars jusqu’à ce qu’un paquebot et un anneau maléfique viennent lui partager la 1ère place. Fresque historique et biblique, suivant les aventures de deux amis devenant ennemis à cause de l’occupation romaine. Offrant un point culminant spectaculaire au film avec la très célèbre course de char, Ben-Hur (Charlton Heston) partage la vedette avec ni plus ni moins que Jésus, dont l’histoire est décrite en toile de fond. Un classique qui fut une complète redécouverte à la hauteur de sa démesure (et de sa longueur) sur grand écran.

GUERRE DES GANGS A OKINAWA – 1971 (Bakuto gaijin butai) de Kinji Fukasaku

Second film de la rétrospective « Yakuza ! », et second Fukasaku présenté sur grand écran. Loin du caractère nihiliste et violemment métaphorique de "Combat sans code d’honneur", celui-ci se savoure pour ce qu’il est vraiment : un polar de série B aussi hargneux que respectueux du genre. Gangsters en exil, fusillades sanglantes, montage nerveux et free-jazz acidulé en bande-sonore, voilà bien un classique, parfois mélancolique, souvent énervé, du grand Fukasaku, dont on retrouve la hargne et l’envie incommensurable de foncer dans le tas sans craindre les éclaboussures. Il n’y a pas à dire, ça fait du bien par où ça passe !

Source: François Rey et Frédéric Wullschleger

06/10/11

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