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Festival du Film d'animation - Annecy 2016 : Jour 2 - les "Cités d'or saison 3", une Courgette et d'autres curiosités


Photo Festival du Film d'animation - Annecy 2016 : Jour 2 - les Deuxième jour de Festival et tour rapide des différentes salles pour un petit un aperçu de la grande variété du programme de cette 40ème édition, alliant courts-métrages, films expérimentaux, travaux de fin d'étude ou films de télévision.

Regroupant des formats très différents, de très court aux épisodes plus classiques de 23 ou 40 minutes, les programmes de films de télévision sont riches en surprises, mais permettent aussi de découvrir de nouveaux épisodes des séries les plus attendues. Le badge même des festivaliers en est la preuve, puisqu'au dos de celui-ci figure l'affiche de la saison 5 de « Oggy et les cafards », annonçant rien de moins que 234 épisodes de 7 minutes chacun ! Une saison sous-titrée par la production Xilam, « à travers les âges », car le matou faisant office de héros ira à la rencontre de grandes figures historiques.

L'un des événements dans cette catégorie était bien entendu la présentation d'un des premiers épisodes de la saison 3 des « Mystérieuses cités d'or », mettant Esteban, Zia et Tao aux prises avec une armée de Samouraïs alors qu'ils tentent de récupérer le Grand Condor, pris au piège sous l'eau. Si l'aspect mystérieux est bien toujours présent, avec une étrange nacelle en or qui renferme déjà un premier secret, l'aspect technique semble s'être une nouvelle fois dégradé, avec des décors fourbis de peu de détails, et souffrant de perspectives hasardeuses dans leur composition multicouches.

Outre l'irrévérencieuse et éducative série « Hymne : la véritable histoire », mêlant papier ou photo découpées et superpositions donnant profondeur, nous avons pu apprécier également un amusant épisode de la série « Les Croods », tirée du long métrage éponyme, et consacré à la découverte par l'homme de la sieste, ainsi qu'un épisode centré sur un chien majordome, issu de la série absurde très « roman-photo » amélioré « Les animaux domestiques ». Mais la vrai surprise de ce programme fut l'épopée de « Monsieur Bout de bout », dans laquelle un bout de branche se voit entraîné loin de son foyer par tout un tas d'animaux ou humains qui voient en lui un usage différent de sa nature sensible (arc, bâton, brindille pour un nid, épée, bras de bonhomme de neige, combustible potentiel...). Impeccable techniquement dans son univers CGI, ce court métrage s'avère très émouvant.

Côté expérimental, le long métrage « Un rêve solaire », présenté Hors compétition, n'aura pas fait l'unanimité autour de lui. Composé principalement de superpositions d'images réelles ou déformées par différentes techniques, il s'agit d'une oeuvre qui titille les sens, usant du contre-jour ou de reflets pour suggérer la présence humaine ou animale, dans un univers où la lumière domine, tout comme la notion de spectacle. Déroutant, malgré sa relative courte durée (1h03), le film ne possède de côtés hypnotique que dans de rares moments.

Poursuivant sur son succès cannois, le français « Ma vie de courgette », histoire d'une bande d'orphelins écrite sous la plume de Céline Sciamma a confirmé hier tout son potentiel. S'il faudra attendre octobre pour découvrir le film en salles, les festivaliers ici ont apprécié l'humour et la dureté d'un propos mettant en avant l'entraide et indirectement la notion de famille que l'on se construit.

Lire la critique de « Ma vie de courgette ».

Source: Olivier Bachelard

15/06/16

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