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Festival du film asiatique de Deauville - jour 2 : un festival qui s’ouvre sur deux heures de bonheur


Photo Festival du film asiatique de Deauville - jour 2 : un festival qui s’ouvre sur deux heures de bonheurJeudi 11 mars 2010

Petite journée pour l'équipe d'Abus de ciné, qui a décidé de se consacrer aux films présentés en compétition. Un démarrage prometteur puisque le premier long-métrage présenté, venu tout droit de la Corée du Sud, a fait l'unanimité... Qu'il est bon de commencer un festival sous d'aussi bons augures !

CASTAWAY ON THE MOON
de Lee Hey-Jun
(compétition) +3

Avec un film pareil en ouverture de la compétition officielle, on se dit que les autres auront du pain sur la planche ! Drôle, créatif, humain, ce petit film sud-coréen raconte les péripéties d’un cadre endetté qui tente de se suicider en se jetant d’un pont et finit par s’échouer tel un Robinson sur une île sauvage... située juste au pied du pont ! Mais comme le bonhomme ne sait pas nager, il doit se résoudre à sa nouvelle vie et apprendre à survivre. On rit du début à la fin, transportés de joie et complètement séduits par la poésie qui se dégage du film. Juste avant la projection, le jeune réalisateur s’excusait pas avance de l’échec commercial que représentait ce 2e long-métrage dans son pays. Un constat étonnant, quand on voit les réactions enjouées du public de Deauville. Notre avis : “Castaway on the moon” est un petit bijou qui, s’il est distribué en France, pourrait connaître un joli succès.

Lire la critique de CASTAWAY ON THE MOON

TRUE NOON
de Nosir Saidov
(compétition) + 2

Premier film du réalisateur Tadjik Nosir Saidov, “True noon” est un instantané de la situation encore complexe de ces nouvelles républiques issues de l’union soviétique. Le film traite d’une communauté encore ancrée dans une tradition ancestrale, soudainement meurtrie par une frontière arbitraire qui va séparer les familles et les amitiés. Comme “Chants des mers du sud” l’an dernier, ce film de peu de moyen réussit, grâce à des personnages attachants, à nous faire découvrir, outre des paysages époustouflants, le quotidien d’un peuple pour nous totalement méconnu. Malgré son style un tantinet désuet par rapport au reste de la compétition, “True noon” n’en est pas moins dépourvu d’intérêt

SYMBOL
de et avec Matsumoto Hitoshi   
(compétition) +1

Fable comico-fantastique, « Symbol » fait parti de ces ovnis dont on se laisse séduire mais non sans craintes. Il est plutôt facile de rentrer dans cette histoire d’un homme qui se retrouve, sans que l’on sache pourquoi, enfermé dans une pièce entièrement vide et pourvue de protubérances en formes de pénis fixées sur les murs, qui, lorsque l’on appuie dessus, délivrent un objet. A partir de là va s’enchaîner une multitude de situations délirantes.  Mais en mêlant l’histoire de ce « Cube » comique à celle d’un catcheur mexicain, c’est là que le public peut décrocher et se retrouver très rapidement enfermé lui aussi dans le « cube » de la salle de ciné. Tout cela a un sens, heureusement, mais il faut y adhérer et ce n’est pas le parallèle philosophico-christique à la « 2001 » qui aidera « Symbol » à faire l’unanimité. Nous, on a trouvé ça très sympa, mais l’impression générale reste quand même : « Tout ça pour ça ».

Lire la critique de SYMBOL

Source: Sylvia Grandgirard, Gaëlle Bouché et François Rey

11/03/10

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