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Festival Deauville 2012 : Impressions 12 - "California solo" en compétition - "Blackbird" en Première

Photo Festival Deauville 2012 : Impressions 12 - Blackbird
PREMIÈRE
Tout commençait plutôt bien : un casse de casino qui finit par un impressionnant accident de voiture et deux fugitifs perdus dans la neige, en quête de la frontière canadienne sous le blizzard glacé.
Malheureusement, Stefan Ruzowitzky a ajouté à cette trame, pourtant efficace, des personnages qui viennent beaucoup perturber la crédibilité de son scénario : un boxeur, dont l’histoire plutôt bancale pourrait faire un film à lui tout seul ; une femme flic, épaisse comme une allumette qui doit subir les sarcasmes misogynes de ses collègues et de son boss (alias son père) ; enfin les parents du boxeur, symboles bien pensant d’une morale toute puritaine.
En résumé, « Blackbird », avec Eric Bana, est un amer fourre-tout d’histoires peu plausibles, prétexte aux seules scènes qui sont digne d’intérêt : les poursuites et les règlements de comptes. Un thriller de seconde zone avec des ressorts scénaristiques usés jusqu’à la corde. Lassant !

California Solo
COMPÉTITION
Boire ou conduire il faut choisir ! C’est le terrible constat que vérifie à ses dépens l’ancienne gloire du rock Lachlan MacAldonich. Divorcé, et père d’une fille qu’il ne connaît guère, l’Ecossais de naissance, panse ses plaies passées, comme fermier dans les hauteurs de Los Angeles. Il lui faut cette arrestation pour ébriété au volant, pour ressusciter ses vieux démons. Les USA ne veulent plus de lui et le Royaume Uni, qu’il espérait ne plus revoir, devient sa seule porte de sortie.
Les premières minutes du film sont un peu déstabilisantes. Robert Carlyle n’accroche pas forcément la sympathie, mais, au fur et à mesure qu’il se révèle, on se prend d’une réelle affection pour ce personnage marqué par la vie.
Un rôle en or pour cet acteur devenu trop discret sur les écrans mais qui n’a rien perdu de son talent.