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Festival Deauville 2011 : Jour 7 - Jour du Grand Prix avec "Detachment" ? Steve Carell, Ryan Gosling, Kevin Bacon : Crazy et Supid in Love


Photo Festival Deauville 2011 : Jour 7 - Jour du Grand Prix avec Deauville 2011, 7e jour, Vendredi 9 septembre.

COMPETITION
DETACHMENT
Un film de Tony Kaye

Henry Barthes arrive dans un lycée en tant professeur remplaçant. Durant presque un mois il a pour mission d'enseigner l'anglais dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Lui qui s'efforce de toujours prendre ses distances va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet établissement...

Avis : Ouch ! En voilà un film qui réveille une compétition un peu trop sage. Tony Kaye ("Amercian history X"), qui pour présenter son film est monté sur scène avec sa guitare sèche et a joué un morceau, compose avec "Detachment" une partition émouvante, dure, réaliste sur trois générations qui souffrent et qui ne trouvent pas leur place dans notre société... un sujet fort sur fond d'éducation et d'ouverture aux autres. Les dialogues sont si bien écrits qu'on boit notamment les paroles de Andrien Brody (Henry Barthes)... Avec son "Detachment", Tony Kaye livre à la fois trois ou quatre films, tant son histoire est riche et que chaque personnage vit pleinement dans l'oeuvre. Un exploit. Une réussite. Un Grand Prix ?
Niveau +4. Critique à venir

ANOTHER EARTH
Un film de Mike Cahill

Rhoda Williams est une brillante jeune diplômée en astrophysique. Mais son destin bascule le jour où une autre planète semblable à la Terre est découverte dans notre ciel. Victime d'un accident de la route, elle percute la voiture de John Burroughs, compositeur au sommet de sa carrière, tuant son épouse enceinte et leur enfant. Après quatre ans de prison, elle tente de retrouver sa trace...

Avis : Après Tony Kaye, sa guitare et son look de ZZTop, voici Mike Cahill deuxième chevelu de la journée ! Il nous présente son premier long-métrage, en forme de film de science-fiction à petit budget. Une deuxième Terre est découverte dans notre ciel et une seule personne peut gagner un voyage pour aller y faire un tour... Le rêve de Rhoda qui essaie tant bien que mal de reconstruire sa vie après quatre ans de prison pour meurtre involontaire... Le film plane un peu entre deux mondes, celui d'un échappatoire pour celle qui voudrait recommencer sa vie et celui du monde réel où elle tente de remettre de l'ordre au sens propre comme au figuré dans la vie de l'homme qu'elle a détruite. Un premier film qui ne manque pas de charme...
Niveau +2. Critique à venir

DOCUMENTAIRE
A LA UNE DU NEW YORK TIMES
(Page one: Inside the New York Times)
Un film de Andrew Rossi

Aujourd'hui, Twitter et WikiLeaks bouleversent la diffusion des informations. Quel avenir pour des institutions comme le New York Times ? Leurs journalistes s'interrogent de plus en plus sur d'éventuelles collaborations avec les plateformes de news Internet. Comment les gérer ? Comment retenir ses lecteurs ? Quelle valeur ajoutée apporte une édition telle que le NYT ?

Avis : Ce documentaire apporte son lot de réponses mais aussi de questions...! Andrew Rossi a pu travailler librement dans les bureaux new-yorkais du journal sans avoir à leur faire contrôler la moindre minute de film. En toute liberté, il donne ainsi un point de vue particulier sur le métier de la presse aujourd'hui. Avec la vive concurrence du Web, un média comme le NYT se doit d'évoluer avec son temps et force est de constater que le virage Internet a très mal été engagé par les différents directeurs de journaux papier. Les chutes de la publicité ont engendré une grave crise au sein de la presse. Sans voix off, le docu ne tient qu'en alignant des interviews et des conversations ou réunions au sein même de la rédaction. Andrew Rossi suit parallèlement un vieux de la vieille - étonnant David Carr, inconnu en France, un incroyable journaliste du NYT à découvrir - et un tout jeune journaliste - Brian Stelter, embauché grâce à son blog à succès. Le choc des générations fait des étincelles !
Niveau +2. Critique à venir

PREMIERES
TOO BIG FAIL : DEBACLE A WALL STREET
Un film de Curtis Hanson

En 2008, l'économie américaine est secouée par la crise des subprimes. Le monde vacille. Henry Paulson, nommé par George W. Bush au poste de secrétaire au Trésor, est chargé d'élaborer un plan pour sauver les banques de la faillite. Les sommes mises en jeu, quelque 700 milliards de dollars, représentent le plus gros investissement jamais programmé pour éviter une nouvelle "crise de 29". Henry Paulson devient ainsi l'une des personnalités les plus importantes de la planète.

Avis : Vous aimez les chiffres et les diagrammes ? Ce film n'est pas fait pour vous ! Curtis Hanson ("L.A. Confidential", "8 mile") tire de ces événements un film à la "Recount" de Jay Roach, avec une pléiade de grands acteurs et une histoire que l'on suit avec intérêt sans être (trop) désorienté par un tas de chiffres et de noms barbares que l'on ne comprend pas. Chapeau ! Du livre d'Andrew Ross Sorkin, Peter Gould tire les morceaux de choix quand Paulson cherche en vain comment sortir la tête haute de ce qui s'annonce être comme le nouveau "Big Crash". William Hurt, Paul Giamatti, James Wood, Bill Pulman, Billy Crudup ou Matthew Modine donnent vie à cet épisode douloureux pour les dirigeants américains et les patrons de grandes multinationales ! Rien en revanche sur les licenciés du crash, les familles endettées ou ruinées. Et sur le résultat de toute cette affaire, on reste dubitatif à la toute fin du film...
Niveau +2. Critique à venir

CRAZY, STUPID, LOVE.
Un film de John Requa et Glenn Ficarra

La quarantaine passée, Cal Weaver se fait plaquer par sa femme Emily. Alors qu'il déprime dans les bars, seul, il fait la rencontre du fringuant trentenaire Jacob Palmer qui le prend sous son aile pour lui faire remonter la pente...

Avis : Après leur formidable premier film "I love you Phillip Morris", le duo Requa/Ficarra renoue avec la comédie et prend pour cible cette fois-ci une famille typique américaine à qui il manque juste un petit éclat pour faire remonter la sauce. Cet éclat c'est Ryan Gosling, qui décidément peut tout jouer, même le tombeur de ses dames fan de "Dirty dancing" ! L'humour est là mais ils n'arriveront jamais à égaler la finesse et la réussite d'un "Little miss sunshine" d'un autre duo : Jonathan Dayton et Valerie Faris...
Niveau +2. Critique à venir

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Source: Mathieu Payan

10/09/11

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