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Festival Deauville 2011 : Jour 4 - Deux premiers films envoûtants en compétition et la révélation William Ruffin

Photo Festival Deauville 2011 : Jour 4 - Deux premiers films envoûtants en compétition et la révélation William Ruffin Deauville 2011, 4e jour, mardi 6 septembre.

COMPETITION
JESS + MOSS
Un film de Clay Jeter
Jess, jeune fille esseulée de 18 ans, et Moss, jeune garçon solitaire de 12 ans, sont inséparables. Vivant dans le Kentucky, ils passent leur journée à jouer ensemble, à rouler dans les champs de tabac en vélo et à se raconter des histoires réelles ou imaginaires...

Avis : Clay Jeter est un passionné de photographie et cela se voit dès les premières minutes de son film. Images sublimement cadrées, couleurs soutenues et grain de photo volontairement visible dans certains plans. Il trouve également son rythme pour raconter son histoire de deux jeunes qui ne veulent pas oublier leur passé dans des décors abandonnés donnant toute la puissance de leur jeu de reconstitution d'une famille idéale. Abordant les thèmes de la mémoire, du temps qui passe et qui abîme, Clay Jeter livre un premier film qui pourra en rebuter plus d'un, l'homme pouvant laisser sur le bas côté quelques spectateurs interloqués ! Mais si on se laisse embarquer et envoûter, il y a de grandes chances pour ne plus vouloir quitter ce Kentucky emprunt de fantômes et de nostalgie.
Niveau +2. Critique à venir

THE DYNAMITER
Un film de Matthew Gordon
La fin de l'école approche pour Robbie, jeune garçon de 14 ans. Mais sa mère a de nouveau quitté le nid familial et il va devoir s'occuper seul de sa grand-mère et de son plus jeune demi-frère, Fess. Un jour, son grand frère est de retour et Robbie est heureux de voir sa famille se reformer un peu... Malheureusement, le grand frère est revenu avec ses casseroles au pied.

Avis : Les films de famille sont légions en cette année à Deauville et ce n'est pas ce "Dynamiter" qui fera regretter le genre au cinéma. Direction le Missippi et ses ambiance moites pour découvrir le jeune Robbie acharné pour faire respecter son nom et protéger les siens. Certes, l'histoire n'invente rien de bien nouveau mais le film est admirablement porté par le jeune William Ruffin qui électrise l'écran.
Niveau +2. Critique à venir

DOCUMENTAIRE

The Black Power mixtape 1967 - 1975
Un film de Göran Hugo Olsson
Ce documentaire retrace l'évolution du mouvement Black Power de 1967 à 1975 au sein de la communauté noire. Le film associe musique et reportage - des rushes en 16 mm restés au fond d'un placard de la télévision suédoise pendant trente ans - ainsi que des interviews de différents artistes, activistes ou musiciens, piliers de la culture afro-américaine.

Avis : Il fallait donc que la Suède fouille ses archives pour faire un documentaire passionnant sur le mouvement Black Power qui éveilla les consciences à travers le monde pour que les minorités noires puissent obtenir les mêmes droits que les Blancs. Avec des témoignages récents de Erykah Badu, Harry Belafonte, Questlove ou encore Talib Kweli, le documentaire revient sur toutes les composantes de ce combat depuis Stokely Carmichael, Martin Luther King, Malcolm X, les Black Panthers, Angela Davis et tant d'autres. Riche, fort, éclairant, "The Black Power mixtape" est une mine d'informations, d'interviews made in Sweden !
Niveau +3. Critique à venir

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