News Festival

Festival de Venise 2016 : "Spira Mirabilis", laborieux et abscons documentaire sur le rêve d'immortalité et le cycle de la vie


Photo Festival de Venise 2016 : Compétition
SPIRA MIRABILIS
documentaire
de Massimo D'Alnolfi et Martina Parenti

Comme c'est devenu une habitude depuis plusieurs années et le triomphe de "Sacro GRA" (Lion d'or en 2013), les sélectionneurs de la Mostra ont mis en avant, cette année encore, un documentaire. Après le très bon "Behemoth" l'an dernier, et en attendant le Terrence Malick dans quelques jours, c'est un bien obscur "Spira Mirabilis" qu'il nous a donc été proposé. Et il faut bien avouer que la production italienne de l'année est loin d'être à la hauteur, alliant confusion, prétention et interminables séquences sur l'étude des méduses, la confection d'un instrument (sorte de tambour métallique...), ou la restauration de statues des marbre.

Si le mystère peut être entretenu un temps, le lien est bien long ici à se constituer entre les images qui nous sont livrées dans un montage plus que maladroit. Entre l'utilisation des matériaux (eau, pierre, bois, métal...) présentée au départ, qui pourrait faire penser à un documentaire sur la consommation des ressources, le récit de légendes et révoltes indiennes et le texte de Borges lu par Marina Vlady sur l'immortalité, de manière récurrente, avec force superpositions de projections aussi confuses que maniérées, la thématique du cercle de la vie met bien longtemps à émerger. Ceci malgré la permanence de la figure du cercle tout au long du film. Ajoutons le lien ridicule entre le fameux tambour et le reste, dévoilé sur la fin, auquel les réalisateurs ont choisi de donner une absurde égalité de traitement, et l'on se trouve face à un beau naufrage, qui confond poésie et art moderne, laissant de côté le travail de documentariste, tout comme le public.

Source: Olivier Bachelard

05/09/16

Partager cet article sur Facebook Twitter