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Festival de Venise 2014 : Birdman d'Iñárritu, mise en scène sublime, casting prodigieux et jolie réflexion sur le métier d'acteur

Photo Festival de Venise 2014 : Birdman d'Iñárritu, mise en scène sublime, casting prodigieux et jolie réflexion sur le métier d'acteur Compétition
BIRDMAN
d'Alejandro González Iñárritu
avec Michael Keaton, Zach Galifianakis, Edward Norton, Andrea Riseborough, Amy Ryan, Emma Stone, Naomi Watts...

Le Festival de Venise s'est encore trouvé un film d'ouverture exceptionnel, avec le nouveau Alejandro González Iñárritu, réflexion sur le métier d'acteur portée par un casting aussi pertinent sur le papier que percutant à l'écran. Après "Black Swan" et "Gravity", voici que le festival s'adjuge une nouvelle fois un film qui devrait figurer en bonne place pour les prochains Oscars, ce qui explique certainement la date de sortie française choisie par son distributeur, la Fox, le 25 janvier 2015.

La mise en scène du réalisateur mexicain (tout comme Cuaron l'an dernier !) fait preuve d'une impressionnante fluidité, donnant l'apparence d'un unique plan séquence, jusque dans les dernières minutes du long métrage (à la suite de la fameuse Première de la pièce que répètent les acteurs pendant le film) où un découpage serré prend place. Nous baladant dans les coulisses et les alentours du théâtre de Broadway où un acteur surtout connu pour son rôle de super-héros (le fameux Birdman du titre) tente de monter une pièce en forme de réflexion sur l'amour, la caméra passe d'un personnage à l'autre, donnant à voir les entrailles, comme les dessous, du métier.

Abordant le métier d'acteur sous divers angles, des incidences sur la vie de famille, aux élans égocentriques incontrôlables, le scénario ose une réflexion sur les différences entre admiration et amour, entre désir d'importance et célébrité. Brillamment interprété par un Michael Keaton en état de grâce, le personnage principal est accompagné de seconds rôles réellement mise en valeurs, de Emma Stone en fille aigrie sortant de désintoxication à Edward Norton en envahissant rival, en passant par la géniale Andrea Riseborough, en amante délaissée. Une formidable ouverture pour un Festival qui s'annonce désormais comme un grand cru.