Compétition
A PIGEON SAT ON A BRANCH, REFLECTING ON EXISTENCE
(En duva satt pa en gren och funderade pa tillvaron)
de Roy Andersson
avec Holger Andersson, Nisse Vestblom...
L'auteur suédois Roy Andersson, habitué cannois, où il avait présenté les deux premières parties de sa tri-logie sur l'être humain ("Chansons du deuxième étage" et "Nous les vivants") a donc envoyé son dernier ov-ni sur le Lido. "A pigeon sat on a branch, reflecting on existence" s'ouvre sur 3 scènes de décès rocambo-lesques, quelques sources d'excès de l'homme (ou la femme) - la boisson, les bijoux et la nourriture - , étant reliées de manière saugrenue aux décès des personnages.
Ses principaux personnages sont deux vendeurs, logeant dans une sorte de foyer, et tentant de fourguer autour d'eux des farces et attrapes sensée aider les gens à retrouver le sourire. Le problème c'est que tous deux sont pâles comme des linges (ou comme le Dracula dont ils vendent les fausses dents) et ont juste l'air de croque-morts dépressifs.
Philosophe, le film traite dans le fond du bonheur comme idéal forcé, insistant au passage sur le fait de ne jamais pouvoir dire qu'on va mal, sur le manque d'écoute des autres et l'indifférence à la souffrance d'au-trui. Il aborde aussi la colonisation et l'esclavage, et toutes les excuses que l'on peut trouver dans nos obli-gations quotidiennes pour ne pas aborder ce genre de sujet dérangeant. De composition des plans et d'or-ganisation technique impressionnante (le défilé de l'armée de Charles XII en arrière plan d'une scène de bar...), "A piegon sat on a branch..." n'obtiendra peut-être pas le Lion d'or, mais ferait un bon Grand Prix.
Source: Olivier Bachelard
03/09/14
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