GRAVITY
de alfonso Cuaron
avec Georges Clooney, Sandra Bullock...
Hors compétition
C'est donc bel et bien parti pour le 70e anniversaire du Festival international du film de Venise. Les stars sont au rendez-vous, le soleil revient progressivement mais les températures restent fraîches. Premier voyage en vaporetto ce matin et retrait du badge, avant de se diriger fissa vers la salle Darsena pour voir le film d'ouverture. Il faut dire que le retour du Mexicain Alfonso Cuaron, quelques années après le formidable "Les Fils de l'homme" (pourtant parti bredouille du festival) est plus qu'attendu.
Et le résultat est tout bonnement stupéfiant. Cuaron nous offre une immersion totale dans le vide et l'espace, réussissant à nous tenir en haleine pendant 90 minutes, avec seulement deux personnages, et à montrer la petitesse de l'être humain face à la nature. Il rend au passage un vibrant hommage à la capacité de l'homme à rebondir, à sa persévérance voire son instinct de survie. Après une impressionnante installation sous forme d'un unique plan séquence virtuose, le trio d'astronautes devient duo, séparé de la navette et du satellite, une fois un terrible accident arrivé.
Cuaron maîtrise les mouvements de caméra, s'adapte à l'absence de repères et de gravité, tout en montrant que l'homme est toujours malgré tout relié à la terre et à la vie, devant un jour ou l'autre retrouver un équilibre. Et le parallèle avec la vie privée et le destin du personnage de Sandra Bullock est saisissant. Le réalisateur, lui, passe à la caméra subjective pour mieux donner à voir l'infini, et utilise la 3D pour mieux nous donner le vertige. Tout en usant d'une symbolique de la renaissance à la vie (le cordon ombilical, la position du fœtus, le liquide amniotique dont on s'extirpe...), il met en scène un véritable grand spectacle, à découvrir fin octobre dans les salles françaises.
Source: Olivier Bachelard
28/08/13
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