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Festival de Venise 2012 : Le second Paradis - la Foi, second volet bancal de la trilogie de Ulrich Seidl


Photo Festival de Venise 2012 : Le second Paradis - la Foi, second volet bancal de la trilogie de Ulrich SeidlCompétition
LE SECOND PARADIS : LA FOI
(PARADIES : GLAUBE)

de Ulrich Seidl
avec Maria Hofstätter, Nabil Saleh...

Ulrich Seidl avait fait sensation à Cannes en mai dernier avec le premier volet de sa trilogie « Les paradis ». « Le premier paradis : amour » traitait de racisme et de prostitution masculine dans les milieux du tourisme en Afrique, focalisant sur le pouvoir de corruption de l'argent, sur celui qui en manque comme sur celui qui en dispose. Il va sans dire que « Le second paradis : la foi » était attendu au tournant, le spectateur espérant retrouver le ton acide du metteur en scène, doué pour composer des plans signifiants à l'esthétique marquante.

La première demi-heure est plutôt prometteuse, dressant le portrait d'une femme pieuse qui aime à se punir régulièrement (elle se flagelle ou arpente son appartement à genoux, se blessant jusau’au sang...), à former les immigrés à la prière, ou à tenter de convaincre ses compatriotes qu'ils vivent dans le péché et devraient se repentir. Se promenant avec sa statut de la vierge sous le bras, histoire de forcer la porte des gens, elle a plus d'un tour dans son sac pour arriver à ses fins.

Puis le film prend un tournant plus chaotique, avec l'apparition dans le salon de la femme, d'un arabe en fauteuil roulant prénommé Nabil. À partir de là, difficile de savoir exactement où veut en venir l'auteur, celui-ci se contentant d'aligner des scènes plus ou moins drôles ou des dialogues aux pointes parfois cyniques, pour mieux signifier la fuite de cette femme face au péché. Un film décevant, ce qui ne nous empêchera pas de courir découvrir la troisième partie, probablement présentée à Berlin en février prochain : « Le troisième paradis : l'espoir ».

Source: Olivier Bachelard

01/09/12

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