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Festival de Venise 2012 : La cinquième saison, beauté graphique pour vision d'un angoissant futur

Photo Festival de Venise 2012 : La cinquième saison, beauté graphique pour vision d'un angoissant futur Compétition
LA CINQUIEME SAISON
de Jessica Woodworth et Peter Brosens
avec Aurélia Poirier, Django Schrevens, Sam Louwyck, Gill Vancompernolle...

C'est avec un peu d'appréhension que l'attendait la projection du film belge « La cinquième saison », de Jessica Woodworth et Peter Brosens, auteurs du poussif mais graphique « Altiplano », présenté à la Semaine de la critique de Cannes en 2009 et toujours inédit en salles. Mais rapidement, toutes les craintes sont levées, tant d'un point de vue formel que sur le fond, la thématique environnementale étant toujours au centre du récit, servi ici par une véritable histoire, aux accents visionnaires.

Car du postulat du film, la disparition des abeilles et donc de la végétation et des cultures, et l'entrée dans un hiver éternel résulte un scénario qui méritait d'être développé. Mêlant le désespoir de l'humanité à la persistance de certaines croyances, les auteurs nous concoctent une œuvre singulière, poétique, qui déroute de prime abord, avant de trouver son rythme de croisière. L'humour, plus visuel que dialogué (les compteurs de chant de coq, l'apparition des géants...) charme autant que les cadrages savamment calculés. Quant à l'histoire, elle stigmatise avec rigueur l'exclusion, la peur de la différence et la notion même de fatalité. Certainement l'un des favoris pour le Lion d'or.