Dans un petit village de la cote équatorienne, les pêcheurs découvrent un beau matin des caisses venues s'échouer sur leur plage, remplies de paquets de cocaïne. Même si la police vient les prévenir qu'ils risquent gros en recelant cette marchandise, ils décident de se taire, et la plupart revendra le paquet 500 $ aux trafiquants venus les récupérer. Mais deux d'entre eux décident de jouer au plus malin. Le « blanquito », au surnom du à sa peau claire, fainéant notoire, qui voudrait s'enfuir avec la plus belle fille du village, décide d'aller trouver son père, en ville, qui pourrait bien avoir quelques connexions.
Ce personnage aux apparences rustres, aux manières rudimentaires, doux rêveur trompé par sa belle, s'alliera à une étrangère au village, laissée en plan par un riche propriétaire, formant une paire qui fonctionne à merveille. Le road movie peut alors commencer, rythmé par la menace policière, et les dangers des contacts potentiels. Le charme agit, donnant au spectateur l'envie de s'intéresser à ces personnages, dont le scénario nous dévoile progressivement les contextes et enjeux personnels, le tout mâtiné d'un peu de roublardise légitime du côté de la femme, et d'une ingénuité dilettante du côté de l'homme. On se régale de leurs malheurs, le réalisateur de « Rabia », nous menant d'un lieu à l'autre à coup de parcours en images vidéo accélérés, à l'accompagnement musical parfaitement adapté dans son décalage. « Pescador » est donc un petit conte qui en dit long sur la corruption et les écarts entre riches et pauvres, le tout avec un humour qui allège les plus glauques des situations.
Source: Olivier Bachelard
20/09/11
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