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Festival de San Sebastian 2011 : Impression – Los Marziano, succulente comédie argentine sur une fratrie un rien spéciale


Photo Festival de San Sebastian 2011 : Impression – Los Marziano, succulente comédie argentine sur une fratrie un rien spécialeSon premier film, « La fiancée errante » ne nous avait pas vraiment convaincu. Voici que la réalisatrice argentine Ana Katz se retrouve aujourd'hui en bonne place pour prétendre au prix de la mise en scène avec sa comédie, « Los Marziano », histoire de deux frères et une sœur, dont l'humour pince sans rire, fait immédiatement mouche. Les premiers plans du film nous montrent un homme jouant au golf, et disparaissant subitement au milieu de l'étendue verte qui occupe le cadre. Vivant dans une communauté fermée, en permanence surveillée, il a été la victime de saboteurs qui s'amusent à faire des trous dans le golf, pour que les riches du coin s'y blessent. L'idée est originale. Elle prête bien entendu à sourire. De ce point de départ, Ana Katz aurait pu faire un thriller politique à la manière de « La zona ». Au lieu de cela, elle a choisi les sentiers de la comédie familiale, pour aborder de manière tout aussi critique, les différences entre riches et pauvres.

Beauté du scope, précision des plans, humour plus visuel que parlé, « Los Marziano » est avant tout la peinture de deux forts caractères, entraînant dans leur sillage un personnage hors du monde, le frère, qui a toujours l'air de penser à autre chose. Ses soudains problèmes de vue (il ne peut plus, lire) entraînant de potentielles dépenses, vont stigmatiser toutes les attentions et les tensions, bien contre son gré. L'on suit donc en parallèle, les pérégrinations du plus riche des frères, qui mènera sa propre enquête à l'intérieur de la communauté, obnubilé par sa sécurité, et celles de la sœur, qui veut absolument faire en sorte que son frère voit un spécialiste, aujourd'hui à la retraite. Une bonne dose de cynisme, des acteurs excellents observés avec acuité par une réalisatrice soignant chacun de ses plans, espérons que cette comédie saura trouver le chemin des salles françaises.

Source: Olivier Bachelard

24/09/11

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