En sortant de la séance de "Sam was here", il aura fallu courir pour être à l'heure pour "The Autopsy of Jane Doe", un film en compétition nous dévoilant l'horrible expérience vécue par un médecin légiste et son fils au cours de l'autopsie d'une femme non-identifiée. Le pitch était particulièrement excitant, et nous espérions un huis-clos radical restreignant son cadre à la seule salle d'autopsie. Mais il y avait également une certaine appréhension autour du personnage immobile provoquant des phénomènes surnaturels. Un concept déjà effroyablement exploité dans le film Patrick programmé au festival en 2014. Au contraire "The Autopsy of Jane Doe" tient ses promesses. Toutefois, on termine le film en se disant qu'on aurait préféré voir cette histoire sous la forme d'un thriller autour de l'enquête menée par le légiste et son fils. Au lieu de ça, le film tombe un peu dans la surenchère avec à la fois des revenants et des incendies.
La journée s'est terminée avec "The Void", une sorte de grand train-fantôme sous extasie, nous rappelant tour à tour Silent Hill, Alien ou encore The Thing. Ce film totalement barré était exactement ce que nous espérions à ce moment-là. Jusqu'ici Gérardmer 2017 ne nous avait pas proposé de vrais gros flots d'hémoglobine Grand-Guignolesques, c'est donc avec une satisfaction non dissimulée que la fin du film a été applaudie. Les réalisateurs ne s'embêtent pas avec les détails, et c'est exactement ce qui plaît dans The Void. Il demeure toutefois un léger malaise quand on se souvient de l'ambiance pesante et cauchemardesque du début du film. On se dit que si le film avait continué sur cette lancée, il aurait sans doute pu devenir une brillante réussite.
Source: Adrien Verot
28/01/17
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais