Troisième journée au Festival du Film Fantastique de Gérardmer. Dans la programmation de ce vendredi 27 janvier, plusieurs synopsis avaient retenu notre attention. Tout d'abord le mystérieux kidnapping de Noomi Rapace dans "Rupture". Nous avions placé de bons espoirs dans l'idée de départ, et attendions Steven Shainberg au tournant. Ensuite, "The Autopsy of Jane Doe". On attendait un film atypique, pourquoi pas un huis-clos jusqu'au-boutiste, jouant la carte de la radicalité pour mettre en avant la morgue où se déroule l'action. Enfin, certains d'entre nous étaient assez enthousiastes à la lecture du pitch de "Sam was here", et y voyaient la petite perle de la sélection hors compétition.
La journée a débuté avec "Clown", sur lequel nous avions a priori des réserves, tant le film nous rappelait "Silent Night", un navet hors-compétition projeté lors de la dernière édition du festival. Si le début du film séduit, la seconde moitié le fait tomber dans le convenu et perdre l'originalité qui faisait sa force. Au final, résultat mitigé, le film fait le job dans le côté violent mais manque de culot dans son rythme et sa réalisation.
Nous avons ensuite enchaîné avec "Fear Itself", un film expérimental retraçant une centaine d'années de cinéma au travers du prisme de la peur. Une voix off cristalline nous expose ainsi le cheminement mental d?un spectateur face à la peur au cinéma. Si le film a eu raison de l'un d'entre nous, somnolant à l'écoute d?une bande son très hypnotique, les deux autres ont trouvé un véritable intérêt à cet OVNI. Toutefois, quelques dizaines de minutes ne nous ont pas paru particulièrement nécessaire et le film aurait sans doute gagné à être un peu écourté.
En fin d'après-midi, notre première séance au cinéma Paradiso nous a permis de découvrir "Sam was here". L'histoire d?un représentant de commerce prospectant dans une région perdue du Midwest jusqu'à être soupçonné du kidnapping d?une petite fille et poursuivi par l'ensemble de la ville entraînée par Eddy, un animateur de radio local. Au final, malgré un scénario un peu minimaliste, le film développe une vrai personnalité grâce à son esthétique et sa bande son. Il sait parfaitement retransmettre l'angoisse universelle de la proie traquée et le sentiment d'injustice de l'innocent accusé à tort. Sam nous surprend par la violence qu'il est capable de développer au cours de sa descente aux enfers.
Source: Adrien Verot
28/01/17
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