C'était sans doute la journée que tout spectateur attendait le plus. La compétition des courts-métrages, deux films en compétition - Realive et The girl with all the gifts - et un film malaisien au synopsis complètement barré nous promettant un résultat digne de la Nuit décalée. Transition parfaite puisque le dernier gros événement de la journée était justement cette Nuit décalée. Pour ceux qui l'ignorent, la Nuit décalée est, comme son nom l'indique, une séance nocturne au cours de laquelle sont projetés deux ou trois films de genre particulièrement atypiques. Cette journée s'annonçait donc épique, comme le premier film l'a confirmé ?
En tant qu'unique film de science-fiction de la compétition, Realive occupait une place un peu à part dans la sélection. Difficile de savoir vraiment à quoi s'attendre avant de se rendre à la séance. Toutefois, au vu du pedigree du réalisateur Mateo Gil - coscénariste de la plupart des films d'Alejandro Amenabar - on pouvait se dire qu'il pourrait en sortir quelque chose de très intéressant. Mais le résultat fut au-delà de toutes nos attentes : une vraie claque ! Un film vibrant, posant de nombreuses questions sur notre rapport au temps et à la mort, voilà ce qu'est Realive. Visuellement très réussi, le film séduit par sa musique et son casting - Tom Hughes, Oona Chaplin et Charlotte Le Bon. Bref, carton plein pour ce film espagnol, plein de poésie et d'émotions.
Après avoir quitté la salle, nous somme resté comme bloqués, jusqu'au début d'Interchange, film malaisien au pitch totalement barré. Après l'expérience que fut Realive, difficile de rivaliser pour un long-métrage comme Interchange. D'autant plus difficile que le film s'avère incompréhensible. Il enchaîne les points d'intrigue confus et les problèmes de mise en scène, ce qui rend l'ensemble difficilement digeste. De plus, Interchange est marqué par un véritable problème de rythme qui le plombe encore un peu plus. Au final, plus dure a été la chute. Nous sommes passés d'un extrême à l'autre en seulement quelques dizaines de minutes. Du chef d'oeuvre au navet, Gérardmer nous aura fait passer par toutes les émotions en une seule matinée.
Source: Adrien Verot
29/01/17
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