Arrivés en début d'après midi sur Gérardmer, c'est avec émotion que nous dégustons un Be-Bop Burger (une étape obligatoire !), avant de prendre possession de nos appartements et de nos accréditations. Déjà, il est l'heure de la cérémonie d'ouverture. Il fait un froid de canard, le lac est gelé, nous allons voir des films : on est bien à Gérardmer !
JOUR 1 : OUVERTURE EN DEMI-TEINTE
DANS TON SOMMEIL
Avec « Dans ton sommeil », nouvel essai peu concluant pour le cinéma français de faire du film de genre, le festival démarre plutôt mollement. Premier film pour le couple Caroline et Eric du Potet, le métrage est truffé d'incohérences, de situations maladroites et de faux raccords... c'est bien dommage, car tous ces défauts empêchent le film de décoller et ce n'est pas Anne Parillaud, qui se demande vraiment ce qu'elle fait ici qui va rattraper les dégâts. A noter quand même, un incroyable rôle surprise (et surprenant) de Thierry Frémont.
JOUR 2 : LE BON, LA BRUTE ET LES MAUVAIS
DÉTOUR
On attaque cette vraie première journée par un des films de la sélection des inédits vidéos. De nationalité norvégienne, « Détour » semblait s'inscrire dans la lignée de l'excellent « Manhunt », survival forestier ultra-tendu. On en est loin, la faute à un scénario incohérent et une absence totale de meurtres (un comble pour un survival !). Mais bien heureusement, la justesse incroyable des acteurs principaux et une mise en scène rythmée et audacieuse permet au film de rester dans la bonne moyenne.
POSSESSED
Mais bien heureusement, le premier film en compétition du festival, « Possessed » du coréen Lee Yong-Ju (c'est aussi un premier film) place la barre assez haut. Image ultra léchée, cadre millimétré, cette histoire de possession sur fond de confrontations des différentes « religions » prouve une fois de plus que le cinéma fantastique coréen est bien présent et que l'on peut faire peur tout en faisant réfléchir.
PREDATOR
La séance culte de cette année est consacrée à « Predator » de John Mc Tiernan (président du jury). Plus besoin de présenter cette œuvre majeure du cinéma d'action des 80's, faite à la gloire de Schwarzy. C'est toujours un plaisir de voir sur grand écran un film d'un des maîtres de l'action dont beaucoup devraient en tirer des leçons.
CARGO
Film suisse tourné en allemand, « Cargo » avait tout pour intriguer, principalement par son intrigue de science-fiction adulte et réfléchie. Las, passé un début de film intriguant, aux effets-spéciaux hallucinants, le premier film d'Ivan Engler plonge rapidement dans les abimes de la lenteur et du néant. Incapable de construire une intrigue originale (« Alien », « Blade Runner », « Matrix » ou encore « Event Horizon » et « 2001 » sont directement copiés) et d'insuffler du rythme à son film, le jeune cinéaste échoue à tous les niveaux et endort un public qui n'en demandait pas temps.
LA HORDE
Enfin un film qui remue ! Premier film d'un duo de cinéphages cinglés, « la Horde » pratique le mélange des genres, débutant comme un polar hargneux et ordurier pour se muer rapidement en film de zombies énervé et jouissif. Avec ses dialogues savoureux, ses acteurs filmés avec amour (Jean-Pierre Martins y est tout bonnement génial), son gore généreux et son rythme affolant, « la Horde » prône le fun et l'outrance dans une bonne humeur communicative qui aura eu raison des zygomatiques d'une bonne partie du public. C'est fou, c'est frais et c'est bien français !
François Rey et Frédéric Wullschleger
29/01/10
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