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Festival de Deauville: Jour 6 - La journée de toutes les déceptions


La journée démarre de bon matin à 9H00 avec un film attendu et hors compétition : "The informant" de Steven Soderbergh (basé sur le livre de Kurt Eichenwald) avec le très célèbre Matt Damon qui nous a habitué à de grandes prestations. Ce dernier incarne Mark Whitacre, cadre supérieur au sein d'une grande multinationale nommée Archer Daniel Midlands (ADM). Suite à différentes manipulations financières un peu troubles, Mark décide de dénoncer tout cela auprès du FBI, au risque de mettre en péril sa place dorée au sein de la société. Pourquoi fait-il cela? Que cherche-t-il à prouver? Ce sont les issues que nous réserve ce film emballé d'un papier cadeau couleurs années 70 mais détrempées par un manque de rythme certain ! Pas facile de se réveiller...

C'est avec de grosses attentes que l'on entame le premier film du jour sélectionné en compétition. Il s'agit de "The messenger", premier film d'Oren Moverman qui parvient à embaucher, pour son premier film, deux excellents acteurs mais néanmoins trop méconnus du grand public: Woody Harrelson et Ben Foster. Si le film démarre avec un gros potentiel dramatique (Un militaire décoré est chargé d'une mission: informer personnellement les familles des victimes de la guerre en Irak de la mort de leur proche), il s'enlise en se focalisant beaucoup trop sur la relation entre le soldat et l'une des veuves ayant perdu son mari à cause l'armée. Cette histoire empiète sur l'intensité dramatique qui aurait pu être beaucoup plus soutenue. Pour couronner le tout, Ben Foster nous fait faux bon et la conférence est annulée…

Début d'après-midi et beaucoup de spectateurs attendant pour entrer dans le deuxième film de la compétition aujourd'hui, "The killing room", un film dont le pitch ressemble étrangement à celui de "Cube", le premier film de Natali; Quatre personnes se retrouvent dans une pièce et sont les cobayes d'une expérimentation des plus étranges. Cette fois ci, sans apriori, aucun, je m'installe sagement dans mon fauteuil, tandis que mon collègue, Jean-Philippe, cuisine le prolifique Soderberg. Et soudain, c'est le drame… Une espèce d'ersatz de "Saw" complètement raté avec en prime, un complot gouvernemental dont on n'apprend rien, même en suivant cette horreur jusqu'au bout. Une honte pour la compétition et qui demeurera, je l'espère, la seule calamité de Deauville 2009.

Après ces trois déceptions, c'est à reculons que nous nous dirigerons vers le CID pour découvrir "The open road" avec notamment Justin Timberlake. Contre toutes attentes, il s'agit d'un sympathique road trip racontant l'histoire du fils d'une des stars du baseball américain qui doit venir chercher son père dans l'Ohio afin qu'il assiste à l'opération décisive de son ex-femme, qui le réclame à son chevet. Le célèbre chanteur nous offre là une interprétation sans fausse note. Au final, même si le film est assez prévisible, on passe un bon moment avec cette histoire de quête de l'être aimé.

Source: Alexandre Romanazzi et Jean-Philippe Martin

10/09

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