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Festival de Deauville: Jour 4 - Pendant que les premières rayonnent, la compétition démarre doucement


Ce lundi matin démarre très fort avec l'intense "Like dandelion dust" un drame bouleversant sur une famille aisée se voyant reprendre l'enfant qu'ils avaient adopté six ans plus tôt par les géniteurs, qui sont, eux, très modestes. Qui plus est, le père est un ancien alcoolique ayant passé ses sept dernières années en prison pour avoir frappé sa femme. Grâce à un jeu d'acteur poignant (encore et toujours l'incroyable Barry Pepper dans nos favoris) et une BO qui fait littéralement frissonner, le film terrasse en ayant l'intelligence d'éviter de prendre parti dans cet affreux dilemme. C'est incontestablement LA grosse surprise du jour.

Puis, direction le CID, pour découvrir le premier film de la compétition présenté: "Cold Souls". Dans une réalité alternative ou un futur proche, une société propose de se soulager de son âme en proposant de l'extraire du corps et de la stocker. Paul Giamatti, célèbre acteur New Yorkais ne parvenant pas à se libérer du poids d'un de ses rôles s'essaie à l'expérience à ses risques et périls… Avec ce pitch de départ digne de Michel Gondry ou Spike Jonze, Sophie Barthe aurait pu réaliser une œuvre totalement unique. D'ailleurs le film est intéressant sur quelques points comme l'excellente performance de Paul Giamatti dans son alter-ego, mais globalement, il pêche par un aspect insipide et terne qui laisse l'ennui s'inviter confortablement à vos cotés.

Compétition encore, CID toujours. "Montgomery" nous emporte dans cette histoire de banlieue où un jeune homme de la rue, abordant la trentaine et un passé douloureux, navigue entre petits trafics et vols. Après une rupture difficile avec sa petite amie lasse de ses combines, il s'apprête à raccrocher pour se consacrer pleinement à sa passion, le dessin. Mais comme tout criminel, il aspirera à un dernier grand coup qui risquera peut-être, d'être fatalement le dernier. Une belle plastique émotive et sincère.

L'après-midi au CID se prolonge encore un peu... Et c'est avec "Hey dud, where is my car" en tête que nous abordâmes le film de David Hollander, "Personnal Effects", avec la grande Michelle Pfeiffer et le triste mais célèbre Ashton Kutcher, qui nous surprend finalement dans cette histoire parallèle de deux jeunes hommes qui viennent tout deux de perdre un être cher. Comment vont-ils se reconstruire, assouvir une vengeance possible face à la déchirure et à la solitude provoquée par la perte d'une partie de soi.

En dernière projection, s'agirait-il d'une romance de plus? Que nenni! "500 days of Summer" retrace l'histoire d'un couple en cinq cent jours avec une telle finesse et justesse que le tout respire l'authenticité et la maturité. La forme est, elle, aussi admirable car truffée d'inventions qui rendent le spectacle incroyablement divertissant, rafraichissant et jouissif car débordant d'humour de toutes parts. C'est l'AUTRE grande découverte du festival.

Source: Alexandre Romanazzi et Jean-Philippe Martin

08/09

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