Dimanche 06 septembre 2009
De bon matin et ce qui est plutôt rare pour un dimanche, "Me and Orson Wells" (de Richard Linklater, avec Zac Efron, Claire Danes, Christian Mckay) nous tendait les bras.
A 17 ans à New York dans les années 30, tout est permis aux rêves et aux talents. Le tout est de pouvoir saisir sa chance au vol. C'est ce que va tenter Richard Samuels, jeune ambitieux las du système scolaire, lorsqu'il va rencontrer l'impitoyable mais charismatique génie Orson Wells. Après le film, quoi de mieux que sa conférence de presse où le réalisateur, Richard Linklater, et, à mon sens, le meilleur acteur du film, Christian Mckay ont parfaitement joué le jeu.
A la même séance, il était possible de voir "Boy interrupted" qui ouvre cette journée dédiée au documentaire. Il s'agit d'une série de documents familiaux et de témoignages touchants et bouleversants retraçant le trouble mental du fils de la réalisatrice qui s'est suicidé à 15 ans. C'est en suivant chronologiquement l'évolution de la bipolarité de son enfant que le documentaire effare et émeut, et nous en apprend finalement plus sur une maladie très méconnue.
Dès la fin, pas le temps de profiter du générique pour faire redescendre l'émotion, nous nous précipitons jusqu'à la conférence de presse de "District 9" où acteur principal, réalisateur et scénariste étaient attendus pour percer tous les mystères du vaisseau immobilisé.
On enchaine ensuite avec un documentaire de Tom DiCillo retraçant le parcours complet des Doors et surtout du sulfureux Jim Morrison. Raconté par Johnny Depp, "When you're strange" est agrémenté de photos et de séquences de concerts et sessions studio qui raviront les fans les plus fervents. Quand aux autres, gageons qu'ils ne s'ennuieront pas en suivant les frasques du leader du groupe.
Après un petit repas mérité, il s'agissait de parfaire sa culture à travers deux autres documentaires:
"William Kunstler: Disturbing the Universe" relate la vie professionnelle d'un avocat américain inconnu au bataillon européen décrite par ses deux filles encore fraichement traumatisée par le parcours chaotique de leur père. Un documentaire au message fort mais aux formes des plus déplorables.
Et pour rester dans cette lignée malpropre, "Nightmares in Red, White and Blue". Une rétrospective du genre horreur dans le cinéma américain des années 20 à aujourd'hui. De "Frankenstein" à "Diary of the Dead", l'auteur nous déverse un magma épileptique d'images, scènes et photos ensanglantées. Un film débordant de chair humaine.
Source: Jean-Philippe Martin et Alexandre Romanazzi
07/09
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